Hydrographie : Une baisse précoce du niveau des eaux à partir de la deuxième décade du mois de Septembre

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Le Directeur national de l’Hydraulique, Yaya Boubacar, a présidé le mercredi 11 octobre dernier dans la salle de réunion de sa structure, la première réunion extraordinaire de 2017 de la Commission de Gestion des eaux de Sélingué et de Markala. Etaient inscrits à l’ordre du jour de cette réunion, plusieurs points dont le suivi de la gestion des eaux des barrages de Sélingué et Markala.

Au cours de la rencontre les participants ont présenté et analysé la situation hydrologique dans les bassins fluviaux du pays, ainsi que son impact sur les activités agricoles notamment au niveau des offices riz.

Ainsi le cumul pluviométrique du mois de septembre 2017 a été normal à déficitaire, suite à une baisse considérable des précipitations par rapport aux mois de juillet et août, sur l’ensemble du pays. Les précipitations dans le haut bassin du Niger et du Sénégal constituent le facteur déterminant sur la crue des fleuves Niger et Sénégal.

Ainsi, la situation hydrologique dans le bassin du Niger et celui du Sénégal a été caractérisée par une baisse précoce du niveau des eaux sur tous les cours d’eau à partir de la deuxième décade du mois de Septembre 2017.

Dans la partie supérieure du bassin du Niger, les écoulements de l’année 2017 au niveau de Banankoro (frontière Guinée–Mali), Bamako et Koulikoro sont proches de ceux de 1984 qui constitue l’année la plus sèche des trois dernières décennies.

Au niveau de la retenue de Sélingué, la montée du niveau du plan d’eau entamée en début juillet, se poursuit de façon timide. La côte de la retenue à la date du 11 octobre 2017 est de 348,780 m. Cela est dû aux faibles apports du Sankarani consécutifs à la péjoration exceptionnelle de la pluviométrie du mois d’août

Du 30 septembre 2017 à ce jour (11 octobre 2017), les lâchers continuent, malgré la baisse du niveau d’eau de 1,43 m à Mandiana (Guinée), source des apports du Sankarani (Retenue de Sélingué). Ces lâchers entrepris à la demande de l’Office Riz Ségou n’ont cependant pas permis d’atteindre la côte cible de 485 cm à Tamani à partir de laquelle la mise en eau des casiers est effective. Suite à la faible hydraulicité du fleuve Niger,  la côte actuelle au niveau de Tamani, est de 410 cm, soit un déficit de 75 cm, difficile à combler cette année à partir des lâchers de Sélingué sans hypothéquer le fonctionnement normal de la retenue du barrage de Sélingué.

Il est à rappeler que, la retenue de Sélingué, a pour fonction la conciliation des usages, notamment, la production d’énergie, le maintien d’un débit écologique en étiage, le respect des obligations du Mali, prises dans le cadre de l’ABN. Pour ce faire, la côte cible de la retenue de Sélingué (non encore atteinte) doit être de 349 m pendant les mois d’octobre et novembre 2017 conformément à la consigne de la Commission de gestion des eaux de Sélingué et Markala (CGESM).

La faible hydraulicité sus décrite du fleuve Niger est identique à celle du fleuve Sénégal au niveau de Bafing Makana (frontière Guinée -Mali), Oualia, Gourbassy et Kayes.

En conclusion, l’année 2017 peut être considérée comme une année sèche, comparable à celle de 1984. Elle est caractérisée par une faible hydraulicité inhérente à la faible pluviométrie et une décrue précoce.

 

 

 

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