Dans son message consacré à la journée mondiale de l’environnement, le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Housseini Amion Guindo, fait des révélations de taille. «Près de 40% de ces unités industrielles émettent beaucoup de fumées», a-t-il lancé. Cela, avec la seule ville de Bamako abrite plus de la moitié des unités industrielles en activité dans le pays.
A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré, le vendredi 7 juin dernier, la Journée mondiale de l’environnement. C’est pour répondre à l’appel du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
La célébration de cette journée permet de développer les bases nécessaires pour éclairer l’opinion publique et signifier aux individus, aux entreprises et aux collectivités le sens de leurs responsabilités en ce qui concerne la protection et l’amélioration de leur cadre de vie. Depuis son institutionnalisation en 1974, la journée est devenue une plate-forme mondiale de sensibilisation du public, largement célébrée dans le monde entier.
Aux dires du Ministre Guindo, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que la pollution est la contamination de l’environnement intérieur ou extérieur par un agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques naturelles de l’atmosphère.
Aussi, les appareils utilisés pour la combustion au sein des foyers, les véhicules automobiles, les établissements industriels et les feux de forêt sont des sources majeures fréquentes de pollution atmosphérique. Les polluants les plus nocifs pour la santé publique sont notamment les matières particulaires, le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre.
Selon ONU-Environnement, 92% des personnes dans le monde ne respirent pas de l’air pur. Chaque année, environ 7 millions de personnes dans le monde meurent prématurément des causes de la pollution atmosphérique.
La pollution de l’air coûterait 5000 milliards de dollars par an en coûts sociaux. Les conséquences de la dégradation de la couche d’ozone au niveau du sol, devrait réduire les rendements des cultures de base de 26 % d’ici 2030.
Le Ministre de préciser que la ville de Bamako seule abrite plus de la moitié des unités industrielles en activité dans le pays. Cette situation contribue fortement à la pollution de l’air de notre capitale, car près de 40% de ces unités industrielles émettent beaucoup de fumées, gaz divers et de poussières.
Toutefois, il reconnait que l’état vieillissant de notre parc automobile contribue pour une très grande part, à la pollution de l’air.
Pour le ministre la pollution de l’air continue de représenter une menace importante pour la santé publique. C’est un «tueur invisible» qui peut toucher chacun d’entre nous, lors d’un simple trajet à pied pour rentrer chez soi, pour effectuer une course, ou même à l’intérieur des habitations.
Le thème de la présente journée «la pollution de l’air» interpelle les gouvernants, les industriels, les communautés et les individus à adopter les bonnes pratiques de protection de l’environnement. Il s’agit de fédérer les efforts pour se développer autrement; c’est-à-dire, de façon durable, utilisant les énergies renouvelables et de technologies vertes afin d’améliorer la qualité de l’air, condition d’un mieux être de nos vulnérables populations dans nos villes et campagnes», préconise le Ministre.
La Quinzaine de l’environnement dont la 20e édition sera lancée, le 10 juin prochain, par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, nous offre une grande opportunité afin de susciter la participation du Public à la réduction de la pollution de l’air à travers l’adoption des modes de production et de consommation durables à Bamako et partout au Mali.
La lutte contre la pollution atmosphérique est une urgence mondiale qu’il nous faut gagner.
O.M
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Le ministre Housseini Amion Guindo sur le plateau de l’émission « L’Invité » de l’ORTM : « Plus de 8 milliards de FCFA sont programmés pour l’aménagement des collecteurs naturels et artificiels de Bamako et environs »
Sur le plateau de l’émission ‘’L’invité’’ de l’ORTM, le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a fait le point de la situation des sachets plastiques, de l’assainissement de la ville de Bamako, de la nécessité du recyclage des déchets et de la problématique de l’inondation dans nos villes.
Après ses condoléances aux familles des 16 disparus et ses vœux de prompt rétablissement des blessés de la nuit du 16 Mai 2019, le ministre a souligné que les récurrentes inondations sont devenues des phénomènes mondiaux liés au changement climatique. Pour lui, la solution réside dans le développement des résiliences face aux phénomènes. L’entretien permanent des caniveaux et collecteurs de nos grandes villes font partie de ses solutions. Selon Housseini Amion GUINDO, conformément à l’article 15 de notre constitution qui stipule que, « Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat », cette tâche incombe en premier lieu aux populations qui sont à la fois, acteurs et victimes. A ses dires, les évènements dramatiques de la nuit du 16 mai dernier sont une interpellation et un avertissement pour les parties prenantes. A la fois acteurs et victimes, les populations doivent tirer des leçons de leurs agissements contre la nature. Au delà de la destruction de l’écosystème à travers divers pollutions et la déforestation, l’urbanisation sauvage galopante constitue un réel danger pour la population. L’obstruction des lits des cours d’eau artificiels et naturels est de nos jours, une préoccupation majeure dans nos grandes villes, particulièrement Bamako. Couplée au changement climatique qui occasionne de plus en plus des pluies diluviennes, elle est à la base des récurrentes inondations que subit chaque année notre capitale.
Des mesures d’urgences contre les inondations
Pour remédier à cette situation qui n’a que trop duré, le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a annoncé certaines mesures urgentes sur le plateau de l’émission ‘’L’Invité’’ de l’ORTM. En plus du curage des caniveaux et collecteurs, elles aboutiront également à l’évacuation des occupants des lits et des berges des cours d’eaux naturels ou artificiels de Bamako et environs. Au nom de l’intérêt général, les déguerpis seront dédommagés conformément à la réglementation en vigueur. Conscient que la nature a horreur du vide, le ministre Housseini Amion GUINDO a annoncé un vaste projet d’aménagement des berges des cours d’eau et collecteurs à hauteur de 8 milliards de FCA entièrement financés par la coopération allemande.
L’équation des déchets
Dans son franc parlé habituel, Housseini Amion GUINDO a estimé que la faute est partagée entre les acteurs. Il s’agit de l’Etat, des collectivités et des populations. En ce qui concerne l’Etat, il a souligné que les préoccupations liées à l’insuffisance de dépôts de transit et de décharge finale sont de la responsabilité du gouvernement.
Dans l’urgence, il a laissé entendre que le gouvernement à travers le premier Ministre a consenti d’énormes sacrifices pour rendre non seulement opérationnel le dépôt de transit de Lafiabougou, mais aussi en créer d’autres dans différentes communes du district de Bamako. Concernant la décharge finale de Noumoubougou, Housseini Amion GUINDO a réaffirmé l’urgence de boucler les travaux afin de la rendre opérationnelle pour ozone Mali. Du côté des collectivités qui évoquent le plus souvent la lenteur dans les transferts des ressources liées au secteur de l’assainissement, le ministre a laissé entendre qu’une dose d’organisation avec les ménages peut pallier à cette situation dont le processus est déjà enclenché. Du côté des populations, il a évoqué la problématique de l’appropriation de leur cadre de vie. Pour pallier à cette situation, il a rappelé la nécessité d’aller vers le civisme environnemental à travers la sensibilisation autours des tenants et des aboutissants de l’absence d’un cadre assaini.
Pour venir à bout des déchets en général, le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a estimé que la seule porte de sortie réside dans le recyclage. D’où l’appel qu’il ne cesse de lancer aux investisseurs dans le secteur, avec la garantie de facilité et d’accompagnement de l’Etat. Au delà des discours et des projets bien ficelés sur papier, le ministre appelle à l’action pour sauver les meubles.
Convaincre et convaincre
Si aux yeux de certains la contrainte est indispensable, elle a cependant des limites et on ne peut construire le développement durable et protéger l’environnement sans l’adhésion d’une majorité de la population. Concernant son approche afin d’avoir le résultat escompté, le 1er responsable de la politique d’assainissement du Mali privilégie la sensibilisation basée sur la notion de civisme environnementale. L’environnement qui est un patrimoine commun (ressources et milieux naturels, espèces animales et végétales, diversité et équilibre biologiques…) doit être respecté, pas parce que c’est une obligation juridiquement sanctionnée, mais parce que c’est un enjeu mondial, synonyme de responsabilité envers les générations futures a annoncé Housseini Amion GUINDO.
Pour le Ministre de l’EADD, une fois conscient que les richesses naturelles de la terre ne sont pas illimitées et que certains comportements, qu’ils soient le fait d’individus (surconsommation d’énergie ou d’eau), gestion anarchique des déchets ou d’entreprises (pollution des rivières) les mettent en danger, les populations agiront. Puisque le profil du pollueur est variable : certains polluent par indifférence au problème, d’autres le font sciemment avec cynisme, d’autres encore par ignorance, d’autres enfin par insouciance, il faut donc adapter les messages à ces différents types de comportement, afin de susciter l’éveil d’une conscience individuelle et collective. Or cette conscience ne se décrète pas, elle est le fruit d’une éducation à la responsabilité citoyenne.
Un vaste plan de sensibilisation
Convaincu que toutes les questions environnementales se gèrent par la sensibilisation, le ministre a instruit l’élaboration d’un vaste plan de sensibilisation qui va tenir compte de tous les aspects et acteurs. Le civisme environnemental puisque c’est de ça qu’il s’agit est un vaste chantier d’éducation à la citoyenneté qui sera soumis au financement de l’Etat et des PTF. Il appartient donc aux populations de s’engouffrer dans cette brèche ouverte par le ministère en s’appropriant l’ensemble des questions liées à l’environnement et à l’assainissement.
Cellule de Communication MEADD
Guindo, si vous étés reellement soucieux de nos problèmes de l’a environnement, qui sont très inquiétants, évitez toutes ces sorties inutiles et surtout parlez peu. Le sujet de l’environnement est extrêmement vaste et complexe…donc il faut être concret et spécifique si vous voulez réaliser quelque chose qui pourra faire un réel impact dans la vie des maliens. Par ex., je ne vois pas pourquoi un ministre malien de l’environnement parlerait de “ces unités industrielles émettent beaucoup de fumées…» un autre niveau dans le débat de la pollution…, au lieu de parler de nos problèmes basiques provoqués par l’insouciance et le manque du serieux et de responsabilité politique de nos dirigeants:
– utilisation de sachets plastiques
– importation sans-restriction de vieux véhicules second-main pollueurs (20,30, 40 ans en age) de poubelle de l’Europe et des junkyards des USA. Le Mali est le seul pays a ne pas avoir une limite d’age sur les véhicules importés.
– importation sans contrôle des millions de motos Jakarta (grande pollueuses en CO2 et source d’accidents sur nos routes 70%)
– constrictions anarchiques sur des cours d’eaux et des domaines publiques (source des inondations)
– construction bidon et non standards de milliers des “buildings”/immeubles (de 3, 4, 5 étages) dans les zones urbaines comme Bamako. Ces immeubles qui menaces des catastrophes sont pour la plupart construits sans consultation d’ingénieur ni plan d’architecte ni service techniques de l’Urbanisme… et les matériaux de construction sont souvent de mauvaises qualités (fer, ciment,)
– pollution physique en cyanures etc. du fleuve Niger par le dragage des orpailleurs illégaux, par les teintures de femmes, par les déchets plastiques, par les eaux usées des toilettes urbaines.
VOILA DE CHOSES spécifiques qu’on peu changer a travers une volonté politique de façon réaliste et concret au Mali…. il ne faut pas parler de tout en matière de la pollution…; la pollution industrielle par ex., ne concerne pas le Mali qui n’a même pas d’industrie en réalité …les GRANDE POLLUEURS INDUSTRIELS sont connus (Chine, US, INDE, BRÉSIL etc..)
CE QUE NOUS AVONS ACTUELLEMENT BESOIN AU MALI POUR PROTÉGER NOTRE ENVIRONNEMENT ET NOTRE SANTÉ PUBLIC:
– UN SYSTÈME DE TRANSPORT COMMUN URBAIN: lignes exclusives des bus urbains (électriques) sur les grande artères de la capitale avec un mécanisme de ponctualité inviolable
– UNE RESTRICTION SUR L’AGE DE VÉHICULES IMPORTÉS ( 5 a 10 ans max.)
-UNE RÉDUCTION SUR LE NOMBRE DES MOTOS EN CIRCULATION a travers l’addition de nouvelles taxes sur les importées, port obligatoire de casques, permis de conduire obligatoire etc..
– INTERDICTION FORMELLE ET STRICTE DE SACHET PLASTIQUES comme au Maroc, Rwanda, Sénégal etc..
– INTERDICTION FORMELLE ET STRICTE DE DRAGAGE de orpailleurs DANS LE FLEUVE NIGER
“H€ritag€$” des Pollu€uroccidentaux & Pill€uropéens
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