L’hivernage est un indicateur de prospérité et de bonheur dans nos pays d’agriculture. Mais sous l’effet du changement climatique, auquel s’ajoute le mauvais comportement de certains citoyens, il s’est transformé en période de toutes les craintes notamment des catastrophes (orage et inondation) ayant causé d’énormes dégâts matériels et engendré de nombreux sinistrés à travers le pays sans compter les décès. Suite à la donne, le Comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes a décrété le vendredi 23 Août 2024 ‘’l’Etat de catastrophe national’’ sur l’ensemble du territoire national en République du Mali.
Dans la même veine, le ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembele Madina Sissoko, à travers un communiqué publié le même jour, a fait cas de l’obstruction de certains équipements de voiries par des installations et aménagements de certaines chancelleries dans le District de Bamako. Toutes choses qui auraient pour effet de compromettre le drainage des eaux pluviales, d’entraîner la dégradation des routes et de réduire la mobilité à l’intérieur de certaines zones de la capitale. Et la ministre de laisser entendre que la présence desdites installations et aménagements sur les routes et le système de drainage des eaux entravent la circulation en même temps qu’ils exacerbent les risques d’inondation particulièrement élevés en cette période d’hivernage. Une raison, à ses yeux, pour entreprendre des actions de libération des voies et ouvrages obstrués aux fins de rendre plus fluide la circulation routière et de sécuriser les populations. Les chancelleries étrangères ne sont pas les seules dans le collimateur du département en charge de d’infrastructures. Le déguerpissement envisagé concerne également des installations irrégulières de commerces sur les caniveaux et emprises publiques qui empêchent toute intervention des services appropriés aux niveaux de ces ouvrages, selon le communiqué à travers lequel un appel est lancé aux riverains des voies publiques ainsi qu’aux ambassades pour qu’ils partagent les raisons d’utilité publique qui fondent les actions entreprises. Sauf que pour justifiables qu’elles paraissent lesdites mesures auraient dû intervenir avant que l’hivernage n’atteigne son pic. S’y ajoute qu’elles pourraient se heurter à la résistance habituelle des commerces anarchiques ainsi qu’à la mauvaise perception des chancelleries qui se protègent contre l’insécurité en s’abritant derrière les installations ciblées par le département.
Aly Poudiougou
Un pays abandonné à la jungle …..
Pas d’Etat, pas de régulation, pas d’administration, rien…..juste de l’anarchie