En cette période d’hivernage, beaucoup de routes de Bamako se détériorent et laissent place à des creux et de nids de poule. Il n’est pas facile de conduire sur ces routes crevassées et les désagréments au sein des usagers sont perceptibles.
Pour en savoir davantage, notre équipe de reportage est allée s’imprégner de ces réalités. La quête nous a conduits vers la route qui mène à Bacodjicoroni Golf, en Commune V du district de Bamako. Le constat est patent. Cette route est bondée de nids de poule, « trous », remplis d’eau. Il n’y a même plus de goudron juste des cailloux. Bien vrai que cette voie ne soit pas très jolie à voir et surtout fatigante pour les usagers, elle est empruntée par beaucoup d’usagers de tous types, que ça soit les voitures ou les motos y compris les piétons. Les voitures et les motos descendent et remontent de ces trous. Étant un piéton, si tu ne t’écartes pas, le risque d’éclaboussure n’est pas à éviter. Cette route est un peu étroite, car les piétons ont du mal à passer.Certains passagers et ceux qui se trouvent au bord du goudron ont fait part de leurs avis.
Notre premier intervenant est un vendeur de cartes de recharge téléphonique au bord dudit goudron. Il se nomme Sibiri Déna. Selon celui-ci, cette route est dégradée.Depuis deux ans, ils essayent de la réparer sans succès. Il nous a fait savoir qu’il y a un caniveau qui est rempli d’ordures et tant qu’il n’est pas curé, monsieur Déna pense que cette route ne sera jamais en bon état. « On compte sur les autorités locales plus précisément la mairie. Mais jusque-là personne ne fait rien et tout le monde passe sans s’en soucier. On a même mis des cailloux dans les trous dans l’espoir que ça se répare. » À l’en croire, c’est ce travail effectué par des personnes de bonne volonté qui rend le trafic plus facile sur cette voie.« On fait de notre mieux pour faciliter le passage de tout un chacun, mais c’est presque peine perdue », a-t-il indiqué.
Un autre vendeur au bord de cette voie, qui a requis l’anonymat, fait savoir que tant que les ordures du caniveau-là ne seront pas évacuées, la route ne pourra jamais être goudronnée. D’après ce dernier, ils n’ont pas cherché de l’aide au niveau de la mairie, mais ils espèrent que cette parution leur parviendra pour qu’ils leur viennent en aide.
Boureima révèle les mêmes propos que les deux intervenants précédents. Autrement dit, il souffle dans la même trompette qu’eux. « Beaucoup de grandes personnalités et de hauts cadres passent par ici. Tout le monde voit que la route ne tient plus, mais ils s’en foutent carrément. Le caniveau quitte de Sabalibougou jusqu’ici », martèle ce dernier. Un des passagers du nom de Lamine était sur sa moto. Son visage n’était pas très joyeux, il dit être fatigué de conduire sur cette route caillouteuse. Il déclare que « ces trous ne font rien à la moto, mais c’est nous les conducteurs qui sommes fatigués. Ça fait mal au dos, mais on n’y peut rien ».
En attendant la mise à niveau des routes par les autorités en période d’hivernage, les usagers font face aux désagréments ce dans maints quartiers de Bamako.
Oumou K CISSE et Sira Niakaté,stagiaires
En jetant un coup d’œil sur ces nids de poule nous nous rendons compte aussitôt que ces routes n’ont pas été construites dans les règles de l’art, cela en raison des dessous de tables, des détournements et des corruptions dans les étapes de négociations des dossiers de ces routes. Ainsi, les routes qui devraient être bâties sur 50ans, ne résistent que deux trois ans, peut-être la durée d’un mandat présidentiel, c’est dommage, comment pourrions-nous construire un tel pays? Impossible.
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