Groupements d’intérêt économique : Quelle place dans l’assainissement de Bamako ?

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Vue du palais présidentiel à Bamako
Vue du palais présidentiel à Bamako (illustration). © SEBASTIEN RIEUSSEC / AFP

Malgré la présence d’Ozone, les Groupement d’Intérêt économique (GIE) occupent toujours une place importante dans l’assainissement de la ville de Bamako. Selon le président du Collectif des Groupements intervenant dans l’Assainissement au Mali (COGIAM), Bamadou Sidibé, les GIE couvrent 45% des travaux d’assainissement de la ville.

A la différence d’Ozone Mali, intervenant uniquement sur les grandes artères de la ville de Bamako, le Collectif des Groupements intervenant dans l’Assainissement au Mali assure la couverture de l’ensemble des quartiers de Bamako à travers la pré-collecte qui consiste à prendre les ordures devant les concessions pour les acheminer aux dépôts de transit. « D’ailleurs, j’insiste là-dessus, c’est cette mission de pré-collecte qui nous lie aux différentes mairies dans le District de Bamako. C’est à la mairie du District et aux maires des six communes qu’il appartient d’organiser la collecte en transportant les ordures des dépôts de transit vers une décharge finale », explique Bamadou Sidibé.

En termes d’acquis enregistrés par les GIE de 1996 à nos jours dans l’assainissement de la ville de Bamako, le président du collectif revendique le changement de comportement chez les Bamakois à travers le conditionnement des déchets ménagers à la base devant les concessions. « La population de Bamako a, aujourd’hui, pris l’habitude d’utiliser les poubelles. Cela est un acquis des GIE. Dans leur mission de pré-collecte des ordures, les GIE ont posé comme condition l’installation des poubelles devant les concessions. Et au fil du temps, la population a adhéré au principe. Cela a beaucoup aidé à la propreté dans nos quartiers. Mais avant les GIE, c’était le désordre total dans la gestion des ordures qui étaient  éparpillées un peu partout dans la ville, transportées par le vent ou l’eau», se glorifie notre interlocuteur.

Un autre acquis des GIE est de motiver les populations de Bamako à prendre en charge les frais de l’assainissement de leurs quartiers.

Par ailleurs, le président du COGIAM informe que les GIE réclament, à ce jour, près d’une trentaine de millions de F CFA de dette auprès de la Mairie du District de Bamako qui tarde à s’acquitter. A l’en croire, cette dette a été contractée par la Mairie du District avant l’arrivée d’Ozone Mali dans le cadre du contrat de nettoyage des routes de la ville qui liait certains GIE à la Mairie.

Youssouf Z KEITA

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