Après la grève de 72h observée par la fédération nationale des exploitants de bois pour les tracasseries administratives, l’administration livre sa version des faits.
Tout serait parti d’une lettre circulaire instruisant aux directeurs régionaux de faire respecter la réglementation de l’exploitation et de la circulation du bois d’œuvre et du bois de service du domaine forestier de l’État. Ladite lettre interdit et instruit notamment d’arrêter “l’exploitation du bois d’œuvre et de service dans tous les massifs forestiers” dépourvus d’un “plan d’aménagement” émanant des autorités comme le veut la loi 10-028. Plus loin, elle indique que la transformation du bois d’œuvre et de service est faite exclusivement par les unités industrielles ou artisanales autorisées et implantées en dehors des massifs forestiers.
Selon donc le directeur national des Eaux et Forêts, l’inspecteur général Biramou Cissoko, c’est seulement les exploitants de bois d’œuvre et de service qui sont concernés par la mesure visant à rationaliser le domaine. “La mesure que nous avons prise ne concerne ni le bois de chauffe ni aucune autre catégorie de bois, mais il fallait trouver un moyen de les y associé pour rendre vulnérable l’opinion nationale”, explique M. Cissoko.
Cependant, du côté de la fédération des exploitants de bois, on ne décolère pas. Selon ses responsables, il n’y a plus de massifs aménagés depuis plusieurs décennies.
Une solution pour désamorcer la bombe ? Pas évident vu que les exploitants veulent l’annulation pure et simple de la décision prise par l’administration. Et “Il n’y a aucune motivation qui puisse justifier son annulation”, estime celle-ci.
Aboubacar DICKO . Maliweb.net