Les usagers et acteurs dans le processus de gestion des ressources en eau, qui ne respecteraient pas les consignes de gestion au niveau des retenues des barrages de Sélingué et Markala, doivent être soumis à des sanctions administratives et financières. C’est la principale recommandation issue d’un atelier d’information et de sensibilisation tenu la semaine dernière dans la salle de conférence de l’Office du Périmètre irrigué de Baguinéda.
Organisée par la Commission de «Gestion des Eaux» avec le soutien de l’Ambassade du Royaume des Pays Bas au Mali, cette rencontre a regroupé, entre autres, outre les hommes de média, des membres de cette Commission, des personnes ressources et la Conseillère chargée de l’aide au développement de l’Ambassade du Royaume des Pays Bas, Mme Danté Nana Thiéro.
A la lumière des 5 présentations qui ont été faites, les participants, (une trentaine au total) ont apprécié le bilan de la Commission Gestion des Eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala ainsi que du Comité Local de l’Eau de Sélingué. Ils ont recommandé de mieux cerner le processus du suivi hydrologique d’une manière générale et, plus spécifiquement, des zones concernées par la Commission de la retenue du Barrage de Sélingué et les outils de gestion ; de comprendre les rôles et responsabilités des acteurs et usagers dans le processus de gestion intégrée des ressources en eau et d’informer et sensibiliser tous les acteurs sur la problématique de la gestion concertée des eaux des ouvrages de Sélingué et Markala face aux enjeux de la croissance démographique et des changements climatiques.
Structure peu connue du grand public, la Commission de «Gestion des eaux» occupe une place de choix dans la l’atteinte des défis du secteur. Cependant, elle fait face à de nombreuses difficultés pour la prise en charge des moyens de son fonctionnement. C’est pourquoi, au cours de cet atelier, 5 recommandations fortes ont été faites pour permettre non seulement à la Commission de faire face à ses missions, mais aussi permettre à notre pays de réussir une gestion durable des eaux de ces retenues. Il s’agit, entre autres, de la recherche de financement durable pour les activités de la Commission, de la contribution annuelle des structures membres de la Commission surtout de la proposition, par les participants, d’infliger des sanctions administratives et financières aux contrevenants aux consignes de gestion édictées.
Pour le représentant du ministre de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, Seydou Kéïta, les plus hautes autorités nationales ont bien perçu la nécessité de la gestion concertée des ressources en eau, comme l’élément clef d’adaptation aux changements climatiques et au développement durable de notre pays. Il a profité de cette cérémonie pour remercier les PTFs pour leurs appuis à notre pays.
Yaya Samaké