Gestion des ordures à Dialakorodji : Toguna S.A. sur la sellette

0

Si l’enlèvement systématique des ordures à Bamako a été de nature à soulager les habitants de la capitale, le problème semble avoir été tout simplement déplacé à Safo, Dialakorodji, Noumoubougou et Tiènfala.

 

En somme, la population de Dialakorodji, commune rurale à la lisière de la commune I se plaint de l’opération de Toguna industrie. En clair, voulant soulager les bamakois, les autorités ont laissé carte blanche à Toguna industrie pour déverser les ordures dans la commune de Dialakorodji en faisant fi des les dépôts finaux de Noumoubougou et de Tiènfala.

 

C’est bien Toguna Industrie qui a bénéficié du marché de ramassage des ordures en question et a donc ouvert cet autre dépôt de transit. Les autorités locales disent n’être pas informées.

 

Aussi, les véhicules de l’entreprise sont à l’origine de la destruction des chaussées. Faut-il le dire : C’est une personne de bonne volonté, Mr Abdine Yattara qui, sur initiative propre, a procédé au grattage de la route en question, principal axe routier de la commune. Et pour sa part, le maire Oumar Guindo a, en 2008, initié le projet de l’intercommunalité entre la commune I, Sangarebougou Dialakorodji et Safo et sollicité l’appui du projet allemand KFW pour le financement. Il n’a pas obtenu l’appui institutionnel pour ce faire.

 

Aujourd’hui, la localité est livrée à elle-même et à Toguna S.A sans oublier les risques liés aux ordures d’origine médicales, industrielles et autres, pour les populations.

 

Un marché douteux

Nul ne sait les conditions dans lesquelles le marché des ordures a été attribué à Toguna S.A. Selon des indiscrétions, il s’agit là aussi, d’un marché de gré à gré portant sur plusieurs centaines de millions F CFA. En somme, contrairement à l’idée que certains veulent faire admettre, la société Toguna S.A ne fait pas œuvre de charité en enlevant ces ordures et en les déversant loin de la capitale non sans importuner d’autres populations. Elle les transforme en engrais organique pour les revendre à l’Etat et aux agriculteurs à coup de centaines d’autres millions. C’est ce qu’on appelle, faire d’une pierre, deux coups.

A suivre

Ballo

Commentaires via Facebook :