La gestion des déchets solides et liquides est devenue une problématique à laquelle les autorités municipales peinent à trouver une solution. Face à ce constat, le réseau Réussir La Décentralisation (RLD) a organisé une conférence de presse pour susciter la réflexion sur la valorisation de la question. C’était ce vendredi 01 mars à la maison du partenariat Bamako-Angers.
« Une population en bonne santé est le gage du progrès d’un pays. La santé n’a d’autre secret que l’hygiène et la propreté. L’insalubrité et l’insuffisance d’ouvrages d’assainissement entravent le développement et participent à la dégradation de l’environnement », dixit Kalifa Diakité, président du RLD. Alors que le secteur de l’assainissement ne semble pas faire partie des préoccupations des plus hautes autorités du pays. Il reste le parent pauvre des secteurs gouvernementaux. Il suffit de se balader dans une rue de la capitale pour se rendre compte de cette réalité. En ce mois de mars, certaines rues de Bamako donnent l’impression du mois d’août.
C’est partant de ce constat que le réseau Réussir La Décentralisation a attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le degré de l’insalubrité de la capitale malienne. Il plaide pour la valorisation des déchets qu’ils soient solides, liquides ou gazeux. Au lieu d’être un problème, ces déchets devraient plutôt être une opportunité. Une opportunité de recyclage, de création de richesse et d’emplois. A noter que la majorité de la jeunesse malienne est au chômage.
D’ailleurs, un groupe de trois jeunes a déjà montré le chemin à suivre. Avec un capital de zéro franc, ils ont fondé une entreprise, SANUVA en février 2018, qui s’agrandit. A peine une année d’existence, SANUVA a déjà une quarantaine d’employés, selon les dires de son président Mahamadoun Abdoulaye Traoré. Pour ce dernier, le succès de SANUVA, c’est son principe, le tri à la source. Ce principe consiste à doter les clients de différentes poubelles leur permettant de trier les déchets au moment de les jeter. Ces déchets ainsi triés sont ensuite collectés par les collecteurs de SANUVA avant d’être vendus aux recycleurs.
Yacouba TRAORE