La forêt classée de Frentoumou, à quelques encablures de la capitale malienne, est à l’agonie du fait de la coupe abusive du bois. Cette situation de dégradation avancée de l’environnement interpelle la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Bernadette Kéita.
Au moment où le monde entier souffre du réchauffement climatique, la forêt classée de Frentoumou sur la route de Guinée Conakry subit la coupe innommable du bois. Elle a le vent poupe au point qu’on se pose la question sur la raison d’être des agents des Eaux et Forêts.
Les bûcherons causent du tort à cette forêt pour la fabrication de pelles, la production de charbon, bois de chauffe et étais de construction. Le faisant, ils laissent derrière eux une forêt blessée de toutes parts qui risquera de perdre tous ses arbres si rien n’est fait pour sa sauvegarde.
De sources très proches, la corruption serait à son comble dans cette forêt. Ce qui fait que les coupeurs de bois s’adonnent à leur travail délibérément sans inquiétude. C’est un secret de polichinelle aussi qu’une bagnole, marque toyota, fait la navette entre la forêt et Ouenzzindougou. C’est avec du bois et du charbon qu’elle passe par deux fois. Souvent elle passe nuitamment.
Quelques années avant 2021, les populations proches de cette forêt ne souffraient pas énormément de la chaleur comme aujourd’hui. La fraîcheur est devenue une denrée rare dans cette zone du Mandé. Elle laissé la place à la grande chaleur étouffante. Il est grand temps pour le Mali de mettre en place une bonne politique de protection des forêts surtout en cette période de réchauffement climatique. Un pays qui coupe plus qu’il ne plante ne doit donc pas compter sur une pluviométrie digne de ce nom.
Bazoumana KANE