Forum solidarité pour l’eau dans les pays du Bassin du Niger : La fondation Chirac encourage les Etats membres de l’ABN à prendre les choses en main

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Bamako a abrité, du 17 au 18 Octobre 2011, le Forum solidarité pour l’eau dans les pays du Bassin du Niger organisé par la fondation Chirac en partenariat avec l’État malien et  l’autorité du bassin du Niger. Y ont pris part, les présidents Amadou Toumani Touré du Mali, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Idriss Deby Itno du Tchad, Mahamadou Issifou du Niger, Michel Camdessus représentant du président Jacques Chirac, Loïc Fauchon président du  conseil Mondial de l’eau, le président de la commission de l’Union Africaine Jean Ping et les représentants des autres pays de l’autorité du Bassin du Niger.

Avec d’énormes potentialités agricoles, piscicoles et hydro électriques, le fleuve Niger constitue une source vitale pour plus de 110 millions de personnes d’où l’urgence d’intervenir devant l’ampleur des défis liés aux changements climatiques et à la pression démographique. Les objectifs de ce forum pour les chefs d’États et représentants des 9 pays riverains du fleuve Niger visent à décentraliser les actions exemplaires répondant au défi de l’accès à l’eau et de l’environnement, à rappeler l’importance d’une mobilisation accrue des autorités du bassin, à promouvoir les financements innovants dédiés à l’accès à l’eau et à accompagner les pays de la région dans le processus de ratification des conventions des Nations Unies sur les cours d’eau internationaux.

Selon Loïc Fauchon, le temps de l’eau facile est révolu, il faut nourrir et soigner les hommes. Et  pour ce faire, le président du conseil Mondial de l’eau a proposé de privilégier l’eau pour la santé en améliorant la productivité d’eau. Il a proposé l’instauration des taxes et faire en sorte que celles-ci se généralisent. «Il faut que l‘eau paye l’eau», a-t-il dit.

Le  président Blaise Compaoré du Burkina Faso, pense qu’il faut créer des infrastructures pour permettre l’accès des populations à l’eau. Mais aussi et surtout éduquer les populations, car selon lui, la rareté de l’eau est aussi due aux abus qu’on fait.

À l’issu des travaux du présent forum, les ministères en charge de l’eau et de l’environnement des pays du bassin du Niger sur l’accès à l’eau et la gestion concertée du bassin ont, dans une déclaration commune, adopté un certain nombre des points. Entre autres, la charte de l’eau du bassin du Niger qui est entrée en vigueur le 19 Juillet 2010, l’un des traités internationaux qui a consacré de manière formelle le droit fondamental d’accès à l’eau et reconnu par l’Assemblée générale des Nations Unies en Juillet 2010. Elle constitue une avancée essentielle en la matière.

Les Etats membres de l’autorité du bassin du Niger s’engagent aussi afin que le droit à l’eau potable et à l’assainissement inscrit dans les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) devienne une réalité, à prendre au plan interne notamment législatif, les mesures nécessaires.

Les conclusions de cette importante rencontre de Bamako qui s’intègrent dans le processus régional africain de préparation du 12è forum mondial de l’eau seront présentées à Marseille en Mars 2012 en guise de contribution des membres des pays du bassin du Niger.

Bréhima Coulibaly

 

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