Forêt classée des monts mandingues : Les ministres Amadou Koïta et Aïda M’Bo visitent le projet de reboisement par l’Apej de 30 ha

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Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta et son collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéïta Aïda M’Bo ont effectué dimanche 7 octobre une visite de terrain sur le site de reboisement de 30 ha réalisée par l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej) à Farabana.

Ont également pris part à la visite plusieurs cadres des deux départements, le directeur général de l’Apej, le gouverneur de la région de Koulikoro, le président du Conseil national de la jeunesse, plusieurs autorités régionales et locales dont le maire du Mandé et les légitimités coutumières.

Accueillis au poste de péage de Farabana, les deux membres du gouvernement ont d’abord visité le site reboisé par l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes avant de s’adresser aux populations.

Premier à s’exprimer, Tiécoura Traoré, représentant du chef de village, a salué la présence des autorités au chevet de leur environnement qui leur procure de nombreuses ressources vitales et médicales. Il a indiqué que la formation des jeunes sera un plus pour la conservation de cet important couvert végétal.

Le maire du Mandé, Nouhoum Kèlèpili, a quant à lui évoqué la pression de la ville de Bamako sur l’environnement de la Commune. Cette pression est de nature à saper les efforts constamment fournis par le ministre en charge de l’Assainissement et sa collectivité. Les dépôts anarchiques des déchets par les camions notamment aux abords des voies en sont une sombre manifestation. La situation est d’autant plus grave que deux voyageurs dont un élément de sécurité, ont perdu la vie dans la Commune ce samedi soir suite à un braquage routier opéré par des bandits qui s’étaient blottis derrière un dépôt d’ordures anarchique.

A la suite de l’édile local, le président du Conseil national de la jeunesse a insisté sur les avantages de l’approche Haute intensité de main d’œuvre (Himo) dans les stratégies de création d’emplois et plus particulièrement la réalisation d’infrastructures et l’assainissement dont les débris peuvent à leur tour être transformés en produits et articles utiles pour la société. Souleymane Satigui Sidibé s’est réjoui de la réalisation de ce projet par l’Apej dont il a salué au passage l’accompagnement constant des jeunes sur l’ensemble du territoire.

Mme le Ministre Kéïta Aïda M’Bo, en charge de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a fait part toute sa satisfaction après la réalisation de ce projet combien utile pour la forêt qui connait une dégradation du fait de son exploitation abusive. Elle a insisté sur le rôle de chaque acteur pour le suivi, la vulgarisation de telles initiatives et la relance de la concertation sur la gestion des déchets autour de la ville de Bamako. La réflexion se poursuivra et le contrôle sera effectué de jour comme de nuit pour traquer les fautifs.

Le ministre Amadou Koïta a tenu à remercier les autorités régionales et locales ainsi que les légitimités coutumières et les chasseurs du Mandé pour l’accueil qui leur  a été réservée  dans le cadre de cette importante activité de reboisement et de formation des jeunes de la localité. Il a souligné que le projet est l’aboutissement d’une volonté politique affichée et mise en œuvre par les structures de son département pour trouver des solutions idoines et durables à l’épineuse question de l’emploi des jeunes, conformément aux hautes orientations du président de la République, chef de l’Etat et du Premier ministre, chef du gouvernement.

En effet, le président de la République a fait le pari de la jeunesse depuis plusieurs années. Mieux, il a placé la jeunesse malienne au cœur du quinquennat 2018-2023. Il s’agira, dira le ministre, d’investir encore pour l’épanouissement des jeunes, leur formation et leur émancipation sociopolitique et professionnelle.

Paradoxalement l’enclavement, ajouté à la désertification de notre pays, représente autant de  défis que d’opportunités et d’initiatives à saisir pour les investissements productifs surtout par les jeunes. Il en est ainsi de la chaîne de valeur forestière pour tirer le meilleur parti du potentiel commercial et environnemental des ressources forestières : lutte contre les effets des changements climatiques par la protection des sols, piégeage du carbone, soutien au  développement socio-économique dans les zones rurales, investissement dans les plantations forestières existantes et dans la mise en place et la gestion de nouvelles plantations dans la durabilité y compris en amont et en aval des pépinières de petite dimension et la transformation, etc.

Le ministre, qui a insisté sur la mise en place d’un comité de suivi, a indiqué que c’est dans l’optique de la création d’emplois que son département, en collaboration avec le ministère en charge de l’Environnement, a entrepris ce projet de développement environnemental à travers leurs structures respectives que sont l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes et la direction régionale des eaux et forêts de Koulikoro.

En effet, l’Apej dispose d’une grande expérience dans le domaine de l’enrichissement des forêts par l’approche Himo. Elle a déjà réalisé d’importants projets similaires notamment à Dioforongo et à Tienfala respectivement dans les régions de Ségou et de Koulikoro.

Le présent projet a porté sur 30 ha. Sa réalisation a impliqué la mairie du Mandé, une entreprise de la place et 90 jeunes dont 56 jeunes femmes et 34 jeunes hommes qui ont été formés aux techniques de reboisement  afin de renforcer  leur employabilité dans le domaine. En tout 12 000 pieds de Moringa et d’eucalyptus ont été plantés durant 450 journées de travail cumulées. Le coût total du projet est de 25 050 000 F CFA.  Le présent projet à but démonstratif contribuera sans nul doute à la lutte contre la dégradation des ressources naturelles, le développement de la faune, la détérioration du cadre de vie des populations tout en  sensibilisant l’opinion publique sur la responsabilité commune à préserver cette richesse inestimable que constitue le couvert végétal à considérer comme un prêt confié de générations en générations.

Les deux ministres ont pris congé de Farabana après avoir planté un pied d’eucalyptus offert par le comité des jeunes du village.  Ils sont revenus dans leurs propos sur deux maximes dont les jeunes se souviendront fort utilement : “Celui qui a planté un arbre n’a pas vécu inutile…” et  “Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel pays tu seras”.

    Source CICOM APEJ

 

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