Forêt classée de Koulouba: La jeunesse se mobilise pour sa sauvegarde

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Le maire Mamadou Sacko fut le premier à prendre la parole. Selon lui, cette initiative est très salutaire. «Je ne pouvais aucunement rester en marge de cette cérémonie qui est d’une très grande valeur pour tous les habitants de Point-G, Koulouba et Sokonafing. Je suis particulièrement heureux de voir autant de jeunes réunis et venant de différents quartiers pour sauver les pieds de karité restant de la forêt classée de Koulouba», a-t-il dit avec un sentiment de fierté. Avant de conclure son discours, il a invité les ONG et l’Etat à soutenir de telles activités pour le bien-être de tous.

À la suite du maire de Point-G, la parole fut donnée à la jeune et ambitieuse présidente de l’Association des jeunes pour le soutien des femmes et des enfants orphelins, Kadiatou Fofana dite Kadi. « La cérémonie d’aujourd’hui n’est pas la première  et ne sera certainement pas la dernière, s’il plait à Dieu », a-t-elle introduit sa communication. Elle a ensuite signalé que son association intervient au niveau de tous les secteurs qui concerne les femmes et les enfants, surtout les plus démunis.  Toujours selon elle, les avantages qui peuvent être tirés de la forêt sont énormes. En guise de conclusion, elle abondera dans le même sens que le maire Sackon tout en invitant les partenaires concernés par le secteur  à les soutenir.

Madame Coulibaly Aminata Ballo, représentante de la présidente de l’association des femmes ‘’Binkadi’’ Madame Adama Ballo dira qu’une telle cérémonie intéresse leurs association plus que n’importe qui. «Notre association est spécialisée dans la transformation des produits locaux, parmi lesquels le karité, le baobab et tant d’autres», a-t-elle dit.

Selon M. Diallo Amadou des eaux et forêts, non moins expert en la matière, les forêts de protection sont des forêts publiques ou privées, restaurées ou protégées pour se prémunir et prémunir les générations à venir et les écosystèmes contre les catastrophes naturelles, les risques naturels, afin de préserver la sécurité, la santé et la qualité de vie des habitants des zones très urbanisées.

«Les forêts et les arbres sont, pour l’environnement comme pour la société, une source d’avantages nombreux, parmi lesquels: la conservation de la diversité biologique, le captage et le stockage du carbone, avec comme corollaire l’atténuation des changements climatiques à l’échelle planétaire; la conservation des sols et de l’eau; la création d’emplois et de loisirs; l’amélioration des systèmes de production agricole; l’amélioration des conditions de vie urbaine et périurbaine; la protection des patrimoines naturels et culturels…», a dit M. Diallo. Et d’ajouter que notre avenir est étroitement lié aux forêts, car les avantages sociaux et économiques qu’elles procurent sont essentiels à la réalisation d’un siècle durable. «Les forêts sont une source vitale de biodiversité et de moyens de subsistance. Plus de 1,6 milliard de personnes dépendent des forêts pour leurs moyens de subsistance, y compris 60 millions de peuples indigènes totalement dépendants des forêts», nous a-t-il confié. Il dira ensuite que nos forêts procurent toute une gamme d’avantages connus ou encore inconnus aux niveaux local, national et international. Selon lui, chaque forêt possède des utilités renouvelables multiples qui changent avec le temps.

«La forêt stabilise les sols, empêche les avalanches, purifie l’air que nous respirons, régule le débit des sources et filtre l’eau, fournit du bois, procure meubles, papier et éléments de construction (charpente, planchers, parquets) entre autres, fournit une ressource énergétique locale (bois de feu ou chauffages à bois), permet ou accueille tout un cortège d’activités créatives, dynamise l’économie de proximité, offre un espace de jeux, de loisirs, de découvertes, d’éducation à l’environnement, contribue à notre bien-être physique et intellectuel, sert d’habitat et nourrit bon nombre d’animaux et de plantes, abrite plantes, baies et champignons comestibles, abrite et protège une part importante de notre patrimoine archéologique…», a-t-il dit en guis de conclusion.

KANTAO Drissa

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