La rencontre de Bamako vise à accroître le portefeuille de financement des projets et programmes destinés au continent africain dans sa lutte contre les effets néfastes liés aux changements climatiques
L’hôtel Laïco Amitié de Bamako abrite, depuis le mardi dernier, les travaux du deuxième dialogue structuré entre le Fonds vert pour le climat et la région Afrique. Précédée d’une cérémonie d’ouverture annoncée par le président de la République, cette rencontre entre experts de la question permettra de définir les voies et mécanismes pour la mobilisation des fonds en vue de lutter contre les changements climatiques en Afrique.
Après les mots du maire de la commune II du district de Bamako, Abba Niaré, le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, M. Owade Benside, a situé ladite rencontre dans son contexte : « la rencontre du Mali aura des conséquences positives pour la mobilisation des ressources. Aussi, elle servira aux participants d’apprendre quelque chose sur le Mali ». Et le Mali tirera également d’expériences de la direction du Fonds vert pour le climat. Le dialogue envisagera aussi les mesures par lesquelles, le Fonds pourra aider le Mali. Selon le directeur exécutif, à ce jour, plus de 28 projets et programmes ont été financés à coût de milliards. Ceux-ci ont permis d’accélérer la lutte contre les effets néfastes dans la région. Et M. Owade Benside d’ajouter que le Fonds vert pour le climat est la plus grande source de financement à l’échelle mondiale dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Pour le ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, Mme Keita Aïda M’Bo, le dialogue structuré du Fonds vert pour le climat revêt un intérêt capital pour les pays africains. De ce fait, il offre l’opportunité aux parties prenantes, des facilités d’échanges et d’apprentissage en vue d’améliorer la qualité du processus de programmation et d’obtenir de solides résultats à court, moyen et long termes dans le cadre du développement durable. De même, il permettra d’offrir aux responsables africains, l’occasion de partager les points de vue et les expériences de leurs pays respectifs sur les changements climatiques; d’accroître davantage la compréhension du Fonds par les autorités nationales désignées et les points focaux; d’appuyer la feuille de route et le plan d’action élaboré pour l’Afrique; d’aider les pays à identifier les entités accrédités et autres partenaires; d’approfondir la compréhension des besoins des pays et faire le point des progrès réalisés.
Pour sa part, le président de la République, dans son intervention, a d’abord déploré l’état de dépérissement du fleuve Niger en faisant comprendre que si des solutions idoines n’ont pas été envisagées, il risque de disparaître. Donc, pour éviter que le pire n’arrive, IBK a laissé entendre que des démarches entreprises sous son leadership, ont permis à la Banque mondiale d’accorder un prêt de 100 milliards de FCFA pour la survie de ce fleuve nourricier.
Pour les changements climatiques, le président dira que beaucoup de foras ont été organisés à ce sujet. Ainsi, de la conférence de Paris en passant par Marrakech, au Maroc, des pistes de solutions ont été dégagées afin d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre. C’est ce qu’aboutit à la création du Fonds vert pour le climat.
Parlant de ladite rencontre, IBK dira qu’elle permettra d’envisager des solutions afin d’obtenir des financements conséquents pour les changements climatiques. Il a également exhorté les participants à des échanges fructueux sans complaisance pour permettre à l’Afrique d’avoir un Fonds conséquent pour lutter contre les méfaits des émissions de gaz à effet de serre.
Diakalia M Dembélé