Le changement climatique, la biodiversité, les effets de l”environnement sur la santé et les déchets sont des problèmes qui touchent le monde entier. C”est pourquoi, depuis quelques années, un vaste programme de lutte anti-désertification a démarré dans les régions dites Nord du Mali, précisément dans la région de Tombouctou, financé par la délégation de la Commission européenne au Mali. Depuis, plusieurs actions sont en cours contre l”ensablement par la fixation des dunes. Une caravane de presse organisé par l”Union Européenne a sillonné le cercle de Tombouctou du 4 au 9 décembre. Elle aura permis aux hommes de médias de constater les progrès réalisés dans le domaine de la fixation des dunes ainsi que la plantation des arbres. Le résultat sur le terrain est encourageant.
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La lutte contre l”ensablement, perçue comme un phénomène inéluctable ,était au centre de la visite que vient d”effectuer une douzaine de journalistes. A Alafia, Gjeguelia, principal étapes de Tombouctou, la presse a visité des réalisations contre l”ensablement. Ici, c”est le commandant Abdoulaye Tamboura, le directeur de la conservation de la nature de Tombouctou, un homme dévoué à son travail et le responsable technique du programme environnemental d”Appui à la lutte contre la désertification (PEALCD) Soumana Fofana, qui ont procédé à la visite des différents sites.
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Tous ces projets sont financés par la délégation de la commission de l”union européenne à travers le (PEALCD). Le programme prévoit une approche participative impliquant les populations, les élus, les responsables politiques et administratifs des localités. A Alafia, pour la protection du fleuve Niger, c”est au total 5 ha qui ont bénéficié de la fixation des dunes sur le site de Toya. Actuellement, le constat est émouvant. A travers ce projet, les collectivités locales sont parvenues à mettre en place un système de suivi des fixations biologiques et mécaniques des dunes. Les populations, ayant mesuré l”ampleur du danger, se sont investies pour prévenir le phénomène qui menaçait leur village ainsi que les périmètres irrigués. Pour preuve, les 5ha sont entretenus par l”association des femmes du village de Toya. A Gjeguelia, sur une superficie de 25 ha, c”est au total 15 ha qui ont fait l”objet de fixation mécanique dont 10 ha en bouture de forme.
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Le verger de maraîchage de Baba Nazim a aussi fait l”objet de visite. Situé à quelques kilomètre de Tombouctou, ce verger donne l”impression d”être implanté au sud de notre pays. Selon le propriétaire, il a démarré son projet en avril 2004, grâce à l”appui de l”Union européenne. A travers ses productions, il est parvenu à approvisionner la ville de citron au mois de ramadan. Une vingtaine d”arbres fruitiers sont en expérimentation dont la mangue, le citron, le goyave, l”orange. Selon ses dires, au début les gens le prenaient pour un fou. Mais, au jour d”aujourd’hui, son rêve est devenu une réalité. Pour lui, il s”agit d”avoir la volonté et le courage pour réussir. Car, dira t-il, la terre ne ment pas. Le seul problème qu”il a signalé est la divagation des animaux.
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La divagation des animaux un problème crucial
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Au cours de cette visite, si une chose a attiré l”attention de la presse, c”est le problème de la divagation des animaux. Le Préfet de Niafunké, Banian Mohamed Guiteye, s”est dit heureux de l”initiative de la caravane. Il a soutenu que le développement durable passe nécessairement par la protection de l”environnement.
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Avant d”indiquer que parmi les projets intervenant dans son cercle, les femmes se montrent très actives dans la lutte contre la désertification. Quant au maire, il a signalé que la lutte contre la désertification a permis à sa population d”être autonome. Et, sur le plan économique, elle a créé un épanouissement au sein des ressortissants des 50 villages qui composent sa commune avec une population de 35 275 habitants. Tout en générant des l”emplois pour certains jeunes diplômés.
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L’eucalyptus, l”or blanc de Tombouctou
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Tout au long du tronçon, ce sont des barrières vertes d”eucalyptus qui ont été plantées pour lutter contre la désertification. Si ailleurs, au Mali, on possède l’or rouge (Kayes) ou le coton à Sikasso, à Tombouctou, l”eucalyptus fait office de richesse locale. Puis, les habitants ont pu cultiver les sols à l”ombre des eucalyptus.
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Quelques années après l”arrivée du projet de l”Union Européenne, le phénomène de désertification a été circonscrit, les sols de sable et de latérite ont laissé place aux eucalyptus et aux cultures. Mais, c”est la proximité du fleuve Niger qui a permis cela car l”eucalyptus a besoin de très grandes quantités d”eau, a expliqué le Commandant Abdoulaye Tamboura. Des coupes sont régulièrement effectuées et la commercialisation du bois (surtout de l”eucalyptus) fournit au groupement d”intérêt économique (GIE) mis en place pour la circonstance des ressources appréciables.
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A croire un exploitant de bois de chauffe et de construction, il est parvenu à vendre sa production et a pu empocher plus de 500 000 F CFA. Il faut noter que le mètre se vend à 1000 F CFA. Alors que la longueur d”un eucalyptus varie entre trois et quatre mettres.
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Il faut rappelé que le Programme environnemental d”appui à la lutte contre la désertification, dans une perspective de développement (PEACLD) s”oriente principalement sur trois volets d”investissement financés pour une durée de cinq ans.
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Il convient de noter que l”Union européenne a mobilisé, depuis mai 2001, environ 15,5 millions d”euros, soit un peu plus de 10 milliards de Fcfa, pour un environnement de qualité dans notre pays. Ce financement court jusqu”en fin décembre 2009.
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Le système d”information forestier (SIFOR) un outil efficace de lutter contre la désertification au Mali
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Auparavant, le Système d”Information Forestier (SIFOR) a été présenté aux journalistes par Yoro Diakité, ingénieur forestier. Il est aussi financé par la Commission de l”Union Européenne. Le SIFOR a été développé à la faveur de l”exercice d”inventaire réalisé sur le terrain par des experts forestiers maliens.
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Il combine les méthodes de travail conventionnelles avec le traitement, l”analyse et l”interprétation d”image satellitaire LANDSAT à 30 m de résolution et MODIS à 500 m de résolution.
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Ce projet a permis de faire l”inventaire d”une première base de données forestières disponible pour les régions de Mopti, Tombouctou et Gao.
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Du coup, les volumes et nombre de bois disponibles sont calculés pour diverses catégories (bois d”œuvre, de services et de feu). Ils sont disponibles par commune, cercle et région.
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Ces résultats sont consultables par une simple sélection dans la liste du nom de l”entité administrative recherchée.
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Toutes ces données sont également exportables dans un format EXCEL, qui permet de les traiter dans d”autres applications de gestion.
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Envoyée spéciale Ramata TEMBELY
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