Malgré la gravité de la tentative d’assassinat du Maire de la commune I qu’aucun alibi ne saurait justifier, les choses semblent trainer inexplicablement au niveau de la justice. Pis, les présumés responsables arrêtés et qui ont curieusement bénéficié d’une liberté provisoire continuent de monter les enchères. Face à cette situation de laisser pour compte, la mairie de la commune I du District de Bamako s’est trouvée dans l’obligation de fermer provisoirement la décharge en question, en attendant qu’une solution définitive soit trouvée.
Curieusement, ce sont ces mêmes riverains à l’origine de cette crise qui ont été les premiers à violer cette décision. Depuis quelques jours, ils y déversent leurs propres ordures. Face à cette situation injuste et injustifiée, il ya lieu de se poser des questions.
Malgré les événements douloureux d’avril dernier, la question de la décharge de Doumanzana reste entière. En dépit des efforts des autorités communales, la politisation du dossier complique le dénouement. Toujours est-il que dans un pays de droit, les chefs d’accusations d’atteintes aux biens d’autrui, d’incitations à la violence et la tentative d’assassinat ne devraient pas rester impunis. Agacé par la tournure des événements, le conseil communal, a décidé de sursoir momentanément aux dépôts d’ordures à Doumanzana. Conséquence, les ordures ne sont plus ramassées dans la plus part des quartiers de la commune. Malgré le risque d’épidémie au moment où le cholera frappe notre pays, les quartiers deviennent des dépôts d’urgence. Seulement un tour dans les quartiers, pour se rendre compte de l’ampleur du désastre. Des odeurs insupportables, des rues jonchées d’ordures !
Sans se saisir du dossier, le maire du District et le Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement brillent par leur silence. Pendant ce temps, les populations de toute une commune souffrent par la faute de quelques agitateurs qui ont décidé de transformer la décharge en un front politique. En poussant Mme Konté et son équipe à prendre une telle décision, l’association des riverains drivée par le député de Yélimane Mamadou Hawa Gassama, a-t-elle mesuré les conséquences de la situation ?
Toujours est-il que, à plusieurs reprises nous avons vu des riverains aller déverser le contenu de leurs poubelles sur la même décharge en violation de l’arrêté de la mairie. Est-ce à dire que seuls les riverains ont le droit d’utiliser la décharge ? Dans les faits, tout porte à le croire.
Après un tour chez certains élus communaux, ont s’est rendu compte que, les ordures ne sont pas enlevées pour faute de dépôt, y compris chez Mme Konté. Cette situation qui n’est pas sans conséquence sur la santé des populations de la commune ne suscite aucune réaction au sommet de l’Etat.
Pour le conseil communal, plus question de se laisser humilier et insulter par des groupuscules qui ont donné une connotation politique au problème. Il est temps que les populations se mobilisent au côté de la mairie pour trouver une solution à cette crise créée de toute pièce.
En attendant, les populations continuent de vivre les pieds dans les ordures.
A suivre !
Lamine Diallo