Fana Coulibaly, secrétaire permanent de la Commission des autorisations de mise sur le marché des denrées alimentaires, des aliments pour animaux et des additifs : « J’invite les consommateurs à plus de vigilance »

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En juin 2006, le gouvernement a pris le décret 06-259/P-RM du 23 juin 2006 qui crée la Commission des autorisations de mise sur le marché des denrées alimentaires, des aliments pour animaux et des additifs.

 

De quoi s’occupe t- elle, cette commission ? Pour en savoir plus, suivez plutôt l’interview qu’a bien voulu accorder à notre reporter, monsieur Fana Coulibaly, technologue alimentaire et secrétaire permanent de ladite Commission.

 

Master Mag : Bonjour Mr Coulibaly, parlez-nous de votre commission et de ses objectifs majeurs.

 

Fana Coulibaly : La Commission des autorisations de mise sur le marché des denrées alimentaires, des aliments pour animaux et des additifs a été créée en 2006 par décret 06259 du 23 juin 2006. Cette commission composée d’experts en contrôle de qualité des aliments, statue sur les différents dossiers de demande d’autorisation de mise sur le marché et donne un avis technique sur l’état sanitaire du produit. Une autre mission de cette structure est de s’occuper de la règlementation de ces unités de production et s’assurer que le produit fini ne nuise pas à la santé, donc propre à la consommation.

 

MM :Est-ce vous recevez des unités de production, des demandes d’autorisation de mise sur le marché ? Quelles sont les procédures à suivre ?

F.C : Nous n’avons pas une liste exhaustive des demandes d’autorisation de mise sur le marché émanant des unités de production. Pour avoir l’autorisation de mise sur le marché, le demandeur doit en amont détenir un agrément de la Chambre de commerce et d’industrie du mali (CCIM) ou de l’Agence pour des investissements du mali (APIM). Ensuite, le demandeur doit impérativement suivre une procédure qui va de la demande, à l’élaboration d’un dossier technique qui fera un aperçu détaillé du produit, en passant par l’élaboration d’un rapport d’évaluation du système de production accompagné d’un certificat d’analyse.

 

MM : Les unités de production qui se présentent au niveau de votre structure pour avoir une autorisation répondent-elles aux critères en vigueur ?

FC : Les fabriques qui déclarent leur activité et qui se présentent pour une autorisation ne répondent pas toutes aux critères. Nous procédons à un suivi régulier des unités de production pour toucher du doigt les réalités sur le terrain et s’assurer des conditions de production. Un rapport technique sera ensuite transmis à la Commission pour expertise qui permettra à la commission de statuer sur une éventuelle recevabilité de l’autorisation de mise sur le marché. Si toutefois les normes de fabrication ne sont pas respectées, le dossier sera purement et simplement rejeté.

 

MM : Le mot de la fin ?

FC : Le mot de la fin serait surtout une invite aux consommateurs à plus de vigilance.

Avant d’acheter tout produit, le consommateur doit être attentif aux caractéristiques du produit sur l’étiquette, voir si les conditions de conservation s’y trouvent, etc. Bien observer aussi si l’étiquette comporte le logo de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments. Car depuis un certain temps, nous avons exigé au niveau de la commission que les étiquettes des produits des fabriques ayant une certification de la commission comportent le logo de l’ANSSA.

 

Interview réalisée par

Aïssata TRAORE

 

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