Le représentant du directeur national des eaux et forêts, Boureïma Camara, a procédé au lancement du projet PARCC Afrique de l’Ouest, officiellement appelé « Aires protégées résilientes au changement climatique ». L’objectif de ce projet est d’identifier et de conserver tous les domaines fauniques du pays. C’était le lundi dernier à l’hôtel Mirabeau au Quartier du fleuve de Bamako, en présence d’Elise Belle, représentante de l’UNEP-WCMC et de plusieurs experts environnementalistes
Après le Tchad, les activités du projet PARCC Afrique de l’Ouest ont été lancées dans notre pays. C’était à la faveur d’un atelier national qui a regroupé deux jours durant, soit du 31 octobre au 1er novembre 2011, d’éminents experts nationaux et régionaux de la question.
Les objectifs de cet atelier sont, entre autres, de revoir la situation des données sur les aires protégées, le climat, les espèces, la végétation, et autres données pertinentes ; de rassembler et collecter les données que les experts nationaux auront apportées à la réunion et de développer un plan d’action national de collecte de données pour rassembler les données manquantes nécessaires.
Pour Mme Elise Belle, le but de cette rencontre avec les experts nationaux est de collecter les données et de mettre en place des stratégies pour le démarrage effectif du projet. Quant à M. Camara, il n’est pas allé avec le dos de la cuillère : en martelant que « toutes les aires protégées du Mali sont aujourd’hui menacées par les effets néfastes des changements climatiques et des activités anthropologiques qui provoquent leur dégradation et une réduction inquiétante de leurs superficies ».
Les aires protégées, a-t-il ajouté, sont partie intégrante du domaine faunique privé de l’Etat duquel relève leur gestion à travers la direction des eaux et forets. Cependant les efforts visant leur conservation restent relativement timides par rapport à l’ampleur de la dégradation dont elles sont victimes.
« Parmi les nombreuses causes de cette situation figurent le manque de données actualisées sur leurs états et les insuffisances dans la matérialisation de leurs limites. En fait, la plupart de ces aires ne sont protégées que de nom. Si bien que de nombreux observateurs se posent la question de savoir si au Mali il existe encore des aires protégées ». Et de conclure que ce projet aura de potentiels bénéfices cruciaux pour le Mali et pour toute la région d’Afrique de l’Ouest à travers l’utilisation d’outils développés pour augmenter la résilience des aires protégées face aux effets du changement climatique.
A noter que le projet PARCC Afrique de l’Ouest, est un projet du Fonds mondial pour l’environnement (FEM), qui se focalise sur les questions de changement climatique et des aires protégées. Il s’étend sur 5 pays pilotes en Afrique de l’Ouest : le Tchad, la Gambie, le Mali, la Sierra Leone, et le Togo.
Trois pays supplémentaires participeront aux activités de conservation transfrontalière. Il s’agit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Sa durée est de 5 ans, soit la période 2010-2015.
Aliou Badara Diarra
