Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alfousseyni accompagné d’une forte délégation s’est rendu le vendredi 6 avril dernier à Kabala pour constater l’évolution du chantier du projet d’approvisionnement en eau potable de Bamako à partir de Kabala. Il a exprimé sa fermeté sur le respect du délai contractuel.
La visite s’est déroulée en deux étapes. La première étape fut consacrée à une séance d’entretien avec les responsables impliqués dans la réalisation de ce vaste chantier dont les chefs d’entreprises chargées de l’exécution du chantier.
Au cours de cet entretien, le ministre et sa délégation ont été informés par ROGER LECLERQ (DG SOGEA SATOM) et SERGE KONAN DAMO (contrôleur du chantier) sur l’évolution du chantier divisé en 3 lots.
Pour le lot1 (Prise d’eau dans le fleuve Niger, canalisation de liaison, station d’exhaure et conduite de refoulement des eaux brutes), qui est confié à l’entreprise SOGEA SATOM pour un délai contractuel de 24 mois, son taux d’exécution physique est de 77.80% pour un délai consommé de 89% et un taux d’encaissement de 65% pour un coût total de 12.593.337.903 FCFA. Pas de grand retard sur le chantier mais des petites incohérentes ont été signalées. Le lot 2 (travaux de production d’eau potable de Bamako à partir de Kabala : tranche ferme et conditionnelle) est confié au groupe d’entreprises SUEZ-OTV-SOGEA-SATOM-AI PROJECT. Il connait un taux d’exécution physique de 61.46% pour un délai contractuel consommé de 71.5%. Le taux d’exécution financier est de 43.76% pour un coût total de 46.527.025 988 FCFA. Un retard important a été signalé au niveau de ce chantier sur la livraison et le montage des équipements qui risque de devenir compromettant selon SERGE KONAN DAMO sur le respect du délai contractuel. Mais des assurances ont été données pour corriger cela. Il a été aussi signalé l’absence répétitive des responsables de la société SUEZ aux différentes réunions du chantier. Le ministre a demandé à rencontrer les responsables des entreprises du chantier le 15 avril prochain afin de discuter sérieusement sur les problèmes du chantier pour le respect du délai contractuel.
Quant au lot 3 (canalisation de refoulement eau traitée), il connait un taux d’exécution physique de 94.2% pour un délai contractuel consommé de 124, 3%. Le taux d’encaissement est de 92.42% pour un montant total de 10.298.509.838 FCFA.
Ce lot aussi connait un retard assez important et il est demandé aux groupements d’entreprises (SOGEA SATOM/DENYS) en charge de la réalisation de cette partie du chantier de prendre des dispositions pour le respect strict de leur engagement vis-à-vis du Maitre d’ouvrage. Il a été signalé au ministre qu’une demande de prorogation de délai de 4 mois a été sollicitée. Des travaux non prévus au marché dont le raccordement aux réservoirs de Bacodjicoroni ont été demandés au regroupement d’entreprises.
L’évolution du chantier de façon générale est satisfaisante. Quelques difficultés sont néanmoins à signaler selon le contrôleur. Il s’agit de la qualité très dure du terrain rendant difficile la canalisation de refoulement d’eau traitée (un tuyau par jour ou même deux jours d’excavation avec des matériels adéquats, l’insuffisance dans les dossiers qui demande des modifications d’ordre technique et financière (problème en cours d’examen par le Maitre d’œuvre et le Maitre d’Ouvrage).
Après sa séance d’entretien avec les responsables des entreprises, le ministre et sa délégation ont visité tout le chantier pour constater son évolution. Il n’a pas hésité à exprimer sa satisfaction après cette visite sur l’évolution du chantier et promet un tête-à-tête avec tous les responsables des entreprises le 15 avril prochain pour s’assurer du respect du délai contractuel prévu le 15 décembre prochain.
M.D