Dans le cadre de la fluidité de la circulation dans le périmètre du District, le gouvernement a initié le déguerpissement des occupants illicites au niveau des artères suivantes :
-Du Rond-point BABEMBA (Avenue Kassé KEÏTA) en passant par la Place de la liberté, Rue Karamoko DIABY, la Rue Titi NIARE (INA) jusqu’au 3ème pont à SOTUBA ;
-Le Boulevard du peuple (Dabanani jusqu’au Rond-point de Médine), les Promenades des Angevins (Place Banconi à Bagadadji), la Place de la république (en face de l’Assemblée nationale), le côté Est de la Grande mosquée, la rue 429 à Niarela.
-La devanture des Halles de Bamako et de l’autogare de Sogoniko.
Après deux mois de sensibilisation au cours de réunions interminables avec les responsables des détaillants, à la télévision nationale, à la radio et sur le terrain les opérations de libération du domaine ont commencé le lundi 03 mars 2014 vers 08h00. Les opérations étaient pilotées par la Mairie du district à travers la Brigade urbaine et protection de l’environnement (BUPE), la DRCTU, la DSUVA, la Régie Autonome des marchées et les forces de maintien d’ordre (Police, Gendarmerie, Garde).
Au cours de ces opérations, les auvents non réglementés à la devanture des Boutiques ont été enlevés par les pelles. Faut-il rappeler que les conditions d’ occupation des axes de circulation sont déterminées dans l’Arrêté municipal N° 014 du 09 Septembre 2001.
Les hangars, les gravats, les ordures et tous autres matériaux qui encombraient ou engorgeaient la circulation ont été enlevés systématiquement. Les rafles quotidiennes, permanentes ou sporadiques de la BUPE peuvent-elles décourager des occupants cherchant de quoi survivre ? L’occupation anarchique du domaine public n’est-elle pas un aspect du sous-développement ?
Certaines personnes diront qu’elle existe en France, mais pas dans la même dimension qu’au Mali. En tout cas, ici au Mali, il faut véritablement un programme à long terme pour venir à bout de l’occupation illicite : la construction de deux échangeurs multi fonctionnels l’un au rond-point de Médine, et l’autre à l’intersection de la rue Karamoko Diaby avec le boulevard du peuple. Pour rendre ce programme réalisable, la gare ferroviaire ira à Kati ; la SOTELMA, la Maison des Artisans et l’INA iront dans l’enceinte de l’ACI 2000 à Hamdallaye. La circulation des véhicules du haut de l’échangeur isolera manifestement les occupants au bas du boulevard du peuple. Les passagers constituent l’essentiel de la clientèle des petits détaillants acheminés par le trafic urbain (SOTRAMA).
Que la BUPE devienne une police municipale !
Revenons sur la BUPE ; ce service, qui est en tête des opérations, toujours sur la brèche, est régi par le statut général des fonctionnaires où le code des conventionnaires, doit avoir un statut particulier. Ses agents doivent avoir une prime de risque et couverture sociale rapide et interne pour secourir les blessés lors de multiples agressions. Service para-militaire, la BUPE doit devenir une police municipale pour une meilleure amélioration du cadre de vie puisqu’elle travaille 24h sur 24h.
Pour faciliter le travail sur le terrain, la Mairie doit associer la Chambre de Commerce pour mieux sensibiliser les détaillants, mais le recasement prôné par elle n’est pas de nature à désengorger la circulation. D’ailleurs, les boutiquiers ne sont guère favorables. La réinstallation des détaillants sur les sites dégagés se fera au détriment des piétons.
Moussa Fomba Technicien supérieur territorial
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