La route de l’aéroport Président Modibo Kéita-Sénou, vitrine de la capitale, a servi de cadre hier à la célébration de la Journée mondiale sans sacs plastiques (en particulier les sachets plastiques) générés par les activités industrielles, agricoles, commerciales et par la consommation des ménages. Ils constituent environ 3 % du poids total des déchets solides mis en décharge à Bamako. Seuls 41 % sont recyclés.
A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré hier la Journée mondiale sans sacs plastiques. Cette célébration a été couplée au lancement de l’opération de ramassage des sachets sur la route de l’aéroport Président Modibo Kéita-Sénou, vitrine de la capitale.
La cérémonie de lancement était placée sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo. Elle avait à ses côtés le représentant de la commission développement rurale et l’environnement de l’Assemblée nationale, l’honorable Drissa Tangara, le représentant du maire de la Commune V et du directeur régional du contrôle des pollutions et des nuisances (DRACPN).
L’objectif de cette journée, dira Mme Kéita, est de sensibiliser et d’informer la population des effets néfastes de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables. Le ministre en a appelé à l’utilisation des sachets biodégradables pour éviter la dégradation de notre cadre de vie et la détérioration de la santé humaine et animalière.
Selon Mme Kéita, les sachets plastiques contribuent à la dégradation des terres agricoles et des troubles digestifs chez les animaux. Chez l’homme, leur mise en feu provoque des maladies respiratoires aigües. Elle a évoqué les difficultés de l’application de la loi n°2014-024 du 3 juillet 2014 portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali. Elle entend revoir cette loi avec les collectivités pour des mesures idoines. Ce lancement a permis au chef du département de visiter quelques dépôts de déchets plastiques récupérés par des groupements de femmes dans la zone aéroportuaire.
Seydou Ouologuem, DRACPN, a indiqué que notre pays a importé en 2016 environ 7000 tonnes. Il a salué le courage de certains commerçants qui ont compris la leçon et qui s’adonnent, de nos jours, à l’importation des sachets plastiques biodégradables utilisés pour la plupart dans les pharmacies et dans certains supermarchés.
Sory Ibrahima Doumbia, le représentant du maire de la Commune VI, a salué le choix porté sur sa Commune pour accueillir cet événement. Il a demandé à la population d’adhérer à l’utilisation des déchets biodégradables pour un environnement sain et déploré l’utilisation de l’espace aéroportuaire comme dépotoir de toutes sortes de déchets. Et de souligner la place prépondérante de l’environnement dans le PDSEC de la Commune V.
A Bamako, une dizaine d’industries contribuent largement au recyclage des matières plastiques à travers leur collaboration avec des récupératrices de déchets plastiques. Leur consommation se chiffre entre 15 à 20 tonnes/mois de déchets plastiques soit à peu près 41 % de déchets plastiques.
Pour la réussite de la présente opération de ramassage, la DRACPN a fait appel à des dizaines de jeunes manœuvres et un camion pour l’évacuation des ordures.
O.D.