Le projet Initiative pauvreté et environnement (IPE-Mali) a organisé le mercredi 14 juin 2017 une conférence débat sur la thématique : “Intégration des liens pauvreté-environnement, ressources naturelles et changements climatiques dans le processus de planification et de budgétisation aux niveaux national, sectoriel et local”.
Cette rencontre qui rentrait dans le cadre de la Quinzaine de l’Environnement était présidée par Abdallah Ag Ibidias, représentant du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Il avait à ses côtés Oumar Tamboura, représentant du Programmes des Nations unies pour le développement (Pnud), Mahamadou Konaté, le représentant de l’AEDD, et la coordonnatrice du projet IPE, Lala Camara.
Le thème de la conférence-débat était : “Intégration des liens pauvreté-environnement, ressources naturelles et changements climatiques dans le processus de planification et de budgétisation aux niveaux national, sectoriel et local”.
Pour mieux cerner cette thématique, le projet IPE-Mali a présenté à l’intention des participants quatre communications. La première a porté sur “l’intégration de l’environnement et du changement climatique dans le processus national de planification et de budgétisation aux niveaux national, sectoriel et local”. Elle a été suivie par une deuxième communication intitulée : “Introduction sur le processus de budgétisation (cycle du budget) et les instruments de programmation budgétaire pluriannuelle”.
A ces deux sujets, il faut ajouter : “les réformes budgétaires au sein de l’Uémoa, la classification fonctionnelle et la budgétisation des politiques publiques relatives à l’environnement et au développement durable” et “l’intégration de l’environnement et du changement climatique dans le processus de planification”.
Selon Oumar Tamboura, conseillé au Programme-chef du Cluster environnement/développement durable inclusif du Pnud, ce thème permet d’explorer les opportunités offertes par les récentes réformes des finances publiques de l’Uémoa et d’intégrer de façon effective la durabilité environnementale dans la planification et la budgétisation au Mali.
Il a salué les efforts consentis par l’IPE-Mali dans le cadre du renforcement des capacités techniques des experts nationaux impliqués dans les processus de prise de décision et d’avoir mis à leur disposition des approches et outils d’intégration des dimensions environnementale et climatique dans le processus de planification, de budgétisation et de suivi-évaluation nationaux, sectoriels et locaux.
- Tamboura a invité les un et les autres, à se rapprocher de la nature et à respecter l’environnement afin de faire écho à l’invitation de la communauté internationale, à savoir, “rapprocher les gens de la nature, dans la ville et sur la terre, des pôles à l’équateur” et de témoigner du respect pour notre planète, sous l’appel : “Respect : notre terre, notre maison, notre futur”.
Abdallah Ag Ibidias s’est réjoui de présider cette conférence organisée par le projet IPE-Mali à l’occasion de la Quinzaine de l’environnement. Il a rappelé que le projet IPE-Mali s’inscrit dans un contexte national et sous-régional marqué par la volonté de certains gouvernements africains de faire de la valorisation de la dimension environnementale, l’une des modalités essentielles dans la mise en œuvre du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) et du Cadre pour la croissance économique et le développement durable (Credd).
Pour y parvenir, deux grands axes s’offrent, dira-t-il, à savoir agir directement sur les paramètres environnementaux mais aussi d’agir sur les paramètres économiques et influencer les décisions qui touchent à la gestion de l’économie. Cependant, le représentant du ministre a rappelé la position de notre pays, qui n’a que très peu d’impact sur le changement climatique compte tenu de la faiblesse de ses émissions de carbone, mais il est particulièrement menacé par ses conséquences au nombre desquelles, on peut citer les sécheresses, les inondations ou encore la pollution atmosphérique.
La coordonnatrice de l’IPE-Mali, Lala Camara, de saluer l’apport du gouvernement qui a doublé ces dernières années en faveur du projet. Et d’ajouter que notre pays est le premier pays parmi les pays en partage du projet IPE en termes d’apport financier. Elle a invité les décideurs d’ériger le critère environnemental parmi les critères de base au niveau de l’arbitrage budgétaire pour une meilleure prise en charge du secteur.
Ousmane Daou