Au Mali, à peine 50 % de la population à accès à une eau saine. Le reste, soit la majorité, doit consommer une eau issue de sources insalubres ou non améliorées. Le Ministère de l’Environnement dont la mission consiste à coordonner les actions avec les autres ministères concernés est loin de remporter son combat.
Outre l’Education et la Santé, l’Etat doit placer l’eau et l’assainissement en tête de ses priorités et traduire en engagement dans ses décisions budgétaires afin de faciliter le financement des infrastructures à tous les niveaux du pays. Au Mali, 80 % du financement du secteur eau reste à la charge des bailleurs de fond alors que 50 % à peine de la population à accès à l’eau potable. Les ressources en eau dépassent largement les besoins qui devraient, en théorie être assurés en intégralité à long terme. A cet effet, les interventions doivent par conséquent se focaliser plutôt sur la mobilisation et la distribution de la ressource à l’ensemble de la population surtout aux plus pauvres. Si, pour nombre d’entre nous, l’accès à l’eau potable va de soi, il n’en est pas de même pour d’un milliard de personnes et pire, pour les deux milliards d’âmes qui n’ont pas accès à un assainissement de base. En conséquence, toutes les 15 secondes, un enfant meurt d’une maladie d’origine hydrique.
Dans les pays en voie de développement, de nombreuses femmes et enfants parcourent chaque jour des kilomètres pour s’approvisionner en eau. Issue de source polluée, cette denrée de première nécessité est souvent impropre à la consommation. Mais ils n’ont pas le choix. Sans eau potable à proximité de leur cadre de vie, ces populations ne peuvent échapper à la spirale de la pauvreté et des maladies.
Alpha Macky Diakité (Source: Water Aid)“