Ministres, élus, populations civiles… originaires du cercle de Goundam (Nord-ouest du Mali) sont désormais mobilisés pour sauver la source vitale pour la localité, voire la région : le lac Faguibine ! Un festival international est prévu du 11 au 13 août 2017 pour les besoins de cette noble cause.
“Sauvons le lac Faguibine” ! C’est objectif d’une campagne initiée par les cadres, fils et filles originaires de Goundam. En tête naturellement, la très engagée maire, Mme Oumou Sall Seck. Pour ceux ne connaissent pas la zone, le système Faguibine est l’artère nourricière des populations de la région. Une source de vie aujourd’hui menacée par la sécheresse et l’ensablement.
Conscient de l’ampleur de la menace et surtout de ses conséquences économiques et socioculturelles, les citoyens et les ressortissants se sont donné la main pour des initiatives en faveur de la paix. De nombreuses activités sont ainsi planifiées pour les trois prochains mois. Elles seront bouclées par le Festival international du Faguibine (FIF) en août 11 au 13 2017 à Goundam.
Pour contribuer au retour de la paix dans le Nord du Mali, l’Association des ressortissants du cercle de Goundam (région de Tombouctou) engage notamment des discussions directes avec des groupes armés.
“Nous voulons parler avec eux, les écouter et partager avec eux nos préoccupations, nos peines et souffrances. Ils seront avec nous et nous allons travailler à ce qu’on ne parle plus de groupes armés dans ces zones, mais qu’on parle plutôt de fils, d’enfants de Goundam qui veulent aujourd’hui apporter leur contribution à la paix”, précise le dynamique édile de Goundam, Mme Seck Oumou Sall.
Lutter contre l’assèchement
La paix est la condition sine qua non pour mobiliser en faveur de l’autre préoccupation essentielle des ressortissants du cercle de Goundam, précisément la situation du lac Faguibine, dans la région de Tombouctou. En effet, touché par la désertification comme le fleuve Niger, le lac d’une longueur de 80 kilomètres s’assèche dangereusement.
“Il y a trente-quarante ans, on vivait là-bas dans l’abondance ! Et maintenant, il n’y a même pas d’eau. D’où l’importance pour la vie des populations de ramener cette activité, toutes les activités socio-économiques autour du lac”, déplore Arbi Hama Ould Sidi Mohamed, un expert originaire de la région.
Et de l’avis des spécialistes comme Jean-Denis Raingeard de la Blétière (Fondateur de l’Association Planète XXI international visant à améliorer les rapports nord-sud), avec le soleil, “il serait sans doute possible au moment des pluies de pomper de l’eau dans le fleuve Niger et de remettre en eau le lac pour en faire une réserve…”
Tout comme il serait nécessaire de “créer des barrages seuils tout le long du cours du fleuve pour le rendre navigable en toutes saisons… Certes c’est un projet pharaonique, mais techniquement possible dans le cadre d’une gestion intelligente des ressources en eau”.
En tout cas pour mobiliser des ressources humaines et financières en faveur du lac Faguibine, le Festival international du Faguibine (FIF) est prévu à Goundam du 11 au 13 août 2017.
Cette manifestation culturelle et artistique a été lancée le 6 mai 2017 à l’hôtel Azalaï Salam de Bamako. Le thème de cette édition inaugurale est : “La culture de la paix et de la cohésion sociale dans le cercle Goundam”.
Compte tenu des enjeux, cette cérémonie a mobilisé des membres du gouvernement (les ministres Maouloud Ben Kattra et Mohamed Ali Ag Ibrahim), l’amenokal de la tribu al-Ansar, les présidents des associations des ressortissants du cercle, la diaspora, les femmes et jeunes ainsi qu’une forte représentation d’hommes et de femmes de médias nationaux et internationaux. Un beau monde rassemblé autour de la très entreprenante maire Oumou Sall Seck.
“Ce festival est une opportunité pour les filles et fils du Faguibine d’attirer l’attention des décideurs, à tous les niveaux sur les menaces qui pèsent sur le lac Faguibine et une occasion de renforcer le trait d’union entre les communautés”, a déclaré l’édile.
Le FIF est une initiative des jeunes de Goundam sous le parrainage de Mme la maire de Goundam, Oumou Sall Seck.
Moussa Bolly
Une etude d’ingenierie devrait etre menee pour garantir les meilleurs moyens de remplissage du basin du Lac d’une maniere continue.Une firme hydraulique de renom et une societe d’execution reputee. Le Lac Faguibine fait partie du basin du Fleuve Niger qui etait couvert d’eau d’une facon permanente .L’apparition du Lac est une premiere etape,son evaporation par manqué d’approvionnement d’eau est une deuxieme etape. En fait,tout le cours d’eau du fleuve doit etre drague,et les bords du fleuve protégé par des plantes de fixation de sable ,de roc et meme de cimenterie.C’est un travail d’une grande ampleur qui demandera beaucoup de dizaine d’annees.Il faut un plan directeur et chaque generation y apportera sa contribution.Il faut une cascade de barrages de stockage et de regulation d’eau du fleuve.Nous devons nous dire que le fleuve Niger risque de devenir le Nil de l’Afrique de l’Ouest le long du duquel les populations vont se regrouper pour les besoins d’eau:abrevoir des animaux,irrigation et culture Commencons donc des aujourd’hui ce projet des generations.
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