Le Projet de gestion des risques climatiques et inondations au Mali (PGRCI) a organisé, le mardi 12 juin 2018, une conférence débat. Le thème : « prévision météorologique, hydrologique des crues, gestion des déchets solides et alerte précoce en réponse aux risques d’inondation ». Elle était animée par le représentant du directeur général de l’Agence de l’environnement et du développement durable (Aedd), Abdoul Maïga et la coordinatrice nationale du PGRCI, Mafing Koné.
Au cours des dernières années, le monde a pris conscience de l’existence et la gravité des effets des changements climatiques sur la terre. C’est à ce titre que le Mali étant un pays vulnérable aux risques climatiques et aux inondations se devait de prendre des mesures drastiques pour prévenir les risques, d’où la conception du projet de gestion des risques climatiques et d’inondations (PGRCI), a expliqué Mafing Koné, la coordinatrice nationale du projet.
Elle a rappelé que de 1980 à 2007, le Mali a connu deux grandes inondations qui ont eu des impacts sur plus de 3 000 000 de personnes et les zones les plus affectées par les inondations au cours des 30 dernières années sont les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Tombouctou et le District de Bamako. Les inondations survenues à Bamako en Août 2013, ont affecté plus de 34 000 personnes, et entrainé la mort de 37 personnes et causé la destruction de 280 maisons, regrette-t-elle.
La coordinatrice nationale du projet, Mafing Koné, signale que l’objectif de cette conférence est de mieux informer le public à une large échelle afin de gérer et de réduire efficacement les impacts négatifs des inondations sur les communautés locales et les infrastructures au Mali. A cet effet, plusieurs actions ont d’ores et déjà été menées dont des ateliers organisés, mise en œuvre par l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) avec l’appui du fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le gouvernement du Mali.
Le représentant du directeur général de l’Agence de l’environnement et du développement durable (Aedd), Abdoul Maïga, dira que, comme tous les pays africains, le Mali n’est pas à l’abri de la gravité des effets et risques liés aux changements climatiques et aux inondations. En illustrant ses propos, il a fait savoir que, depuis les années 70, la hausse de la température moyenne est constatée à travers le Mali, avant d’ajouter que d’ici à 2080, la température annuelle moyenne augmentera de 0,3 à 0,4 °C.
Il a par ailleurs soutenu que les changements climatiques se manifestent également par la baisse des précipitations annuelles. Notant au passage une baisse de 20% par rapport à la période 1951-1970, et une augmentation des pluies intenses suivie d’inondations. «Le Mali a connu deux grandes inondations qui ont eu un impact sur plus de 3 millions de personnes, des pertes économiques estimées à plus de 25,98 milliards et en vies humaines», a indiqié le représentant de l’Aedd. Selon M. Maïga, afin de faire face aux défis de dégradation de l’écosystème et les changements climatiques, le gouvernement du Mali a ratifié plusieurs conventions et accords politiques.
Le Projet de gestion des risques climatiques et inondations au Mali (PGRCI) est mis en œuvre par l’Aedd, avec l’appui technique et financier du fonds mondial pour l’environnement, le Programme des Nations-unies pour le développement et le gouvernement du Mali.
Mémé Sanogo