Environnement :A quand la fermeture de la décharge d’ordures de la commune I ?

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Depuis quelques jours, les familles environnantes de la décharge d’ordures de la commune I (sise à Doumanzana, derrière le Lycée « Fily Dabo Sissoko ») vivent un véritable calvaire du à la fumée toxique qui se dégage quotidiennement avec la brûlure des ordures. Aussi, les habitants outrés pointent aujourd’hui un doigt accusateur sur le ministre sortant de l’Environnement et de l’assainissement, en l’occurrence le Professeur Tiémoko Sangaré.

Créée il y a près d’une dizaine d’années pour servir de dépôt d’ordures ménagers d’une partie de la capitale, la principale décharge d’ordure de la Rive gauche est aujourd’hui arrivée à son terme. Cette idée est partagée par presque tous les habitants vivant près de ladite décharge.

Il y a quelques mois déjà, la Presse malienne avait soulevé le problème en en faisant leurs choux gras. En ce temps-là, ces ordures qui gagnaient chaque jour de plus en plus du terrain, étaient même sur le point d’envahir certaines maisons environnantes de ladite commune. Les déchets avaient presque barré la principale route qui relie le nouveau marché de Doumanzana (près de la décharge) au centre du quartier, notamment « Petit Paris » ou « Nafadji ».

Par la suite, des travaux ont été entrepris pour remonter les ordures, et des agents de la mairie surveillaient même les lieux afin d’empêcher tout dépôt de déchets aux abords de la route. Mais ces mesures prises par la mairie n’ont pas pour autant dissipé les inquiétudes des populations de la commune.
Signalons surtout que la décharge « incriminée » se trouve au beau milieu de la commune I. Elle est entourée par trois gros quartiers : Djélibougou, Boulkassoumbougou et Doumanzana. Partant de ce fait, on comprend aisément qu’une décharge d’ordures n’ait point sa place au milieu des populations qui seront ainsi exposées à de sérieux risques de maladies cardio-vasculaires ou d’autres maux de ce genre.
Mais le plus gros du problème se situe sans doute au niveau de ce dégagement quotidien d’une fumée toxique à laquelle sont exposés les passants et les nombreuses familles qui se trouvent aux alentours de ladite décharge. A cause de cette fumée aussi nocive que nuisible, l’air est difficilement respirable et la visibilité est presque réduite à néant. Toute chose qui peut provoquer des maladies et des risques d’accident de la circulation.

Presque tous les jours, les agents de la protection civile sont à pied d’œuvre pour éteindre un feu dont les auteurs demeurent toujours inconnus. Mais selon certains habitants, les pyromanes ne sont autres que ceux qui viennent déposer les ordures. En effet, gagner de la place, ces inconscients font exprès pour mettre le feu aux ordures.

Une décharge fort dérangeante !
Aujourd’hui, les habitants de la commune I souhaitent que les autorités chargées de l’environnement fassent tout leur possible pour mettre fin à ce calvaire qu’ils vivent depuis plusieurs années. « Il est incompréhensible qu’on paye 2000 FCFA chaque mois pour ramasser nos ordures et que ces mêmes ordures soient toujours entassées devant nos portes ! », s’insurge Sidi Kouyaté, Enseignant de son état et notable de quartier.

A travers cette colère, voire ce ras-le-bol, on peut aisément comprendre l’amertume des populations qui ne supportent plus de vivre au milieu des ordures. Notons par ailleurs qu’en plus d’être proche d’une clinique, ladite décharge est non seulement contiguë à un complexe scolaire et un jardin d’enfants, mais aussi au nouveau marché de Doumanzana.

L’éducation et l’hygiène alimentaire peuvent-elles rimer avec la saleté de l’environnement ? La réponse à cette question ne peut être que « Non ! ». Alors, à quand la fermeture de cette décharge d’ordures décriée par tout une commune? (A suivre)
Par Mahamane Abdoulaye Touré « Hamane »

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