Près de deux ans après la signature de sa convention d’établissement entre le gouvernement du Mali pour l’installation d’une unité de traitement des déchets de l’orpaillage traditionnel au Mali, “rien n’a bougé sur le terrain”. Une situation qualifiée “d’incompréhensible” jeudi par Lana-SA.
Le 26 juin 2018. Lana-SA, une société industrielle de droit malien filiale de l’entreprise Golden Group, signe avec le gouvernement du Mali, à travers le ministère du Développement industriel, une convention d’établissement de 6 ans pour l’installation d’une ou de plusieurs unités de traitement des déchets de l’orpaillage traditionnel au Mali.
Avant le contrat, Lana-Sa a amené sur le terrain les ministères des Mines et du Pétrole, de l’Environnement, de l’Industrie sur la nouvelle technologie de traitement de déchets d’orpaillage traditionnel de la société au Soudan.
Près de deux ans après la signature, selon les responsables l’entreprise “rien n’a bougé“ du moins sur le terrain. La première unité de traitement n’a toujours pas vu le jour.
Face à la presse jeudi, la société industrielle a dénoncé une lenteur dans l’exécution de la convention. “On a dignement signé une convention avec le gouvernement du Mali à travers un ministère malien mais on n’a pas commencé. On est toujours là dans l’attente”, explique le directeur des relations publiques Afrique de l’ouest de la Société Lana-S. Ben Sidi Ahmed Elkadi Mohamed Mahmoud.
Selon le conférencier, l’entreprise depuis plus d’un an, se voit bloquée tous ses travaux après l’investissement plus 3 milliards de F CFA en matériels parce que “le ministère des Mines a envoyé une note pour arrêter nos travaux au motif que ce n’est pas conforme du code minier”.
“Lana-SA ne fait ni l’extraction, ni de l’orpaillage. Nous sommes une société industrielle”, soutient le conférencier. “Nous traitons les déchets. On extrait les résidus d’or dans les déchets rejetés. Après on détruire le cyanure”, dit-il avant d’ajouter que le code minier actuel est “muet sur le traitement des déchets de l’orpaillage et qu’aucune loi du code n’explique explicitement ce cas”.
Après l’arrêt des travaux, selon le directeur des relations publiques Afrique de l’ouest de la Lana-SA, la société a toujours mené des démarches auprès du ministère des Mines. “On s’est conformé aux exigences du ministère mais après tout on n’a pas eu la levée des suspensions des activités”.
Même s’il y a des recours juridiques en cas de défaillance de l’Etat, la société privilégie encore le dialogue avec le ministère des Mines et des autorités compétentes afin d’arriver à une solution à l’amiable.
Sur un investissement global de 10 millions de dollars, la société dans la convention selon le conférencier prévoit de créer 500 emplois directs et 5000 autres indirects.
La conférence de presse fait suite à la visite du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable il y a quelques jours à Kayes sur les sites de l’usine de traitement de la société. Le ministre avait été interpellé à l’Espace d’interpellation démocratique (EID) passé par un élu de la Commune concernant la société. Ce dernier reprochait à la société de polluer l’environnement.
Une allégation “fausse” que le ministre Amion est allé vérifier sur le terrain. “Avec les autorités locales et la population, le ministre a constaté qu’on nous ne faisons rien d’abord. Nos activités sont arrêtées dès le début et nos matériels sont bloqués à la douane de Kayes jusqu’à présent. Aussi, il faut rappeler qu’on ne fait pas de la pollution au contraire nous décontaminons les déchets de l’orpaillage traditionnel”.
La conférence de presse s’est tenue en présence du directeur exécutif de l’Afrique de l’ouest de la Société Lana-SA, Hamza Hassan Mohamed.
Kadiatou Mouyi Doumbia