Le fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de l’organisation des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Il a été lancé officiellement à la session de la Conférence des parties qui s’est tenue à Durban en décembre 2011. En effet, il a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de favoriser l’investissement dans les projets de réduction des émissions de carbone et d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement.
En vue d’une meilleure vulgarisation de ce mécanisme et dans le cadre du processus d’accréditation de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT), les départements en charge de l’Environnement et de l’Administration territoriale ont initié un atelier d’informations le 04 octobre dernier.
Notons que le but du financement climatique est de permettre aux pays les plus touchés par le changement ou la variabilité climatique de s’adapter et ainsi de devenir plus résilients. Le Mali, comme la plupart des pays sahéliens, fait face à des extrêmes climatiques qui se manifestent en sécheresses et inondations. Compte tenu de l’impact de ces catastrophes sur les collectivités, les experts estiment que c’est au niveau local que les mesures d’adaptation doivent être prises. Et non au niveau national où se fait actuellement la gestion du financement climatique. C’est dans cette dynamique qu’intervient l’ANICT pour gérer désormais tous les financements nationaux et internationaux destinés à la question climatique dans les collectivités locales. Les leçons de cette phase pilote permettront au Gouvernement de répliquer l’expérience dans toutes les collectivités locales au Mali.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a rappelé que, dans le cadre d’une vision globale de lutte contre les effets du changement climatique, le Mali s’est doté en 2011 d’une Politique nationale de lutte contre les changements climatiques (PNCC), assortie d’une stratégie nationale de mise en œuvre (SNCC) et d’un Plan d’action national climat (PANC) qui traduit en actions concrètes les axes stratégiques de la SNCC.
«Nous sommes réunis autour d’une question très sérieuse. Le Fonds vert pour le climat offre une grande opportunité aux pays pauvres et vulnérables de faire face au nouveau défi mondial qu’est le changement climatique», a déclaré le ministre Mohamed Ag Erlaf. À l’en croire, l’accès direct du Mali au fonds vert pour le climat à travers l’accréditation de l’ANICT viendra compléter les efforts de nos partenaires techniques et financiers, tout en permettant au pays d’initier de grands projets et programmes d’adaptation et d’atténuation au changement climatique.
Seydou Karamoko KONE