Eaux usées de teinturerie à Sotuba : Une station de traitement moderne voit le jour

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Installée  dans l’enceinte de la station d’épuration des eaux usées industrielles sise à Sotuba,  la station de traitement des eaux usées de teinturerie est une réponse novatrice pour protéger le fleuve Niger et l’environnement. Cette station permettra de traiter les eaux de teinture qui deviennent de plus en plus une menace pour l’environnement et la santé des populations. 

Pourquoi une telle infrastructure

Le patent constat qui se dégage est que la pollution de l’environnement est devenue un problème crucial à Bamako et environs. Pour l’ANGESEM cette pollution découle d’une mauvaise gestion des déchets due essentiellement aux activités humaines. Et avec le développement des activités de la teinturerie, le nombre de teinturières a augmenté à Bamako  de l’ordre de 463  actuellement avec une production journalière d’au moins 500 l par teinturière.

Éparpillées à travers la ville, les teintureries utilisent divers produits chimiques qui impactent directement la nature des effluents rejetés.

Les eaux usées de teinturerie se caractérisent par une teneur élevée en matières organiques et une forte coloration. Elles sont fortement basiques pouvant causer des impacts négatifs sur : la peau, le système respiratoire, le sol et l’eau.

À Bamako, la teinture est faite à l’intérieur des concessions, aux abords des rues ou le long des cours d’eau et des collecteurs. Les eaux sont soit déversées sur le sol, dans les rues, soit dans les caniveaux ou dans le fleuve et les marigots. Elles sont déversées dans ces milieux, sans aucun traitement préalable.

Activité génératrice d’emplois et de revenus, la  teinturerie ne  demeure pas moins une activité polluante de l’environnement et une source potentielle de maladies.

À terme, ce dispositif novateur est conçu dans le but ultime de rendre les produits chimiques moins nocifs à l’environnement.

En mettant en place un tel projet, l’Agence Nationale de Gestion des  Stations d’Epuration du Mali (ANGESEM) répond à un souci, celui des plus hautes autorités qui est d’atténuer les risques de pollution de la nappe phréatique et préserver du coup les ressources en eau.

Pour la matérialisation d’une telle station, ce sont environ 300 millions de FCFA qui ont été mobilisées uniquement dans les installations.

Mariam Konaré

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