Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Kéita Aïda M’Bo, lors d’une visite du Camp des jeunes pour la lutte contre la désertification à Djissoumabougou dans la Commune du Mandé, l’année dernière (où 95 élèves gardes-forestiers avaient été formés), déclarait qu’il est nécessaire que ces agents bénéficient de plus de sessions de renforcement de capacités. La récente actualité d’assassinat de forestiers conscientise davantage sur cette problématique
Au Camp des jeunes pour la lutte contre la désertification à Djissoumabougou, 95 agents des services des eaux et forêts venus de toutes les régions avaient bénéficié d’une formation commune de base. Cette formation visait à renforcer les capacités opérationnelles sur le plan militaire de ces futurs soldats de l’environnement.
Pour s’imprégner des conditions de ces soldats de l’environnement, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Kéita Aïda M’Bo, s’était rendu sur le site en compagnie du directeur général des eaux et forêt, Mamadou Gakou, qui est très engagé dans le plaidoyer pour plus de renforcement de capacité des agents.
La formation commune de base, expliquent les techniciens de l’environnement, est une obligation pour tous les services des eaux et forêts, comme tous les services militaires et paramilitaires, astreints au port de l’uniforme et au maniement des armes dans l’exercice de leur fonction.
Le forestier, dont la mission est la surveillance et le contrôle du patrimoine forestier, la gestion durable des forêts, l’amélioration du cadre de vie, la préservation de l’environnement, la protection de la faune et de la flore, l’aménagement et la gestion des aires protégés, doit être instruit sur les notions militaires essentielles qui sont, entre autres, le respect des symboles de l’Etat, de la nation, du drapeau national et l’engagement à accomplir la mission dans la justice et dans la légalité et être apte à réagir efficacement face aux défis sécuritaires nouveaux.
En effet, avec la menace terroriste devenue plus forte, les agents des eaux et forêts sont appelés à plus vigilance et de sens de la défense. C’est pourquoi leur besoin en formation dans les techniques de défense, d’endurance et de combat est devenu plus lancinant.
Par ailleurs, le besoin de formation sur des modules de protection de l’environnement est aussi d’actualité, par ces temps où l’homme est devenu l’ennemi de la faune et de la flore. C’est à ce titre que lors de la célébration de la journée mondiale des forêts, l’année dernière, le Directeur régional des Eaux et Forets du district de Bamako le commandant Ousmane Sidibé avait initié une conférence débat sur le thème : les forêts au service des villes durables. Une conférence qui a été l’occasion pour lui d’exhiber les multiples vertus des forêts dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques tout en tirant la sonnette d’alarme face à la ‘’ saignée’’ des 107 forets classées du Mali. Le Directeur régional des Eaux et Forets du district de Bamako avait pointé un doigt accusateur sur les spéculateurs fonciers, les orpailleurs et autres agents qui, par leurs actes, contribuent à la destruction de nos forêts.
A cet effet, Cheick Amadou Dia, le chargé de communication du ministère de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement Durable avait solennellement salué l’engagement et la pugnacité du Directeur national et du directeur régional des Eaux et forêts du district et leurs agents pour leur combat pour la sauvegarde de nos forêts classées tout en les rassurant de l’accompagnement du département.
Yacouba COULIBALY