Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD) a organisé jeudi dernier une table ronde des partenaires au développement pour le financement du projet d’assainissement de la ville de Bamako lié au projet de l’alimentation en eau potable de Kabala. Le coût du projet est estimé à environ 144 milliards de F CFA.
La cérémonie était présidée par le ministre de le MEADD, Ousmane Koné. Il avait à ses côtés ses collègues Mamadou Frankaly Kéita et Nancoma Kéita (PCA de la Somapep). Les partenaires techniques et financiers étaient représentés par Mme Hélène N’Garnim-Ganga, représentante de la Bad au Mali.
Le projet d’assainissement de la ville de Bamako va concerner environ 1 360 000 ménages et va traiter près de 144 000 m3 d’eaux usées de la capitale à travers un réseau de collecte d’une distance de 3000 km. Il sera exécuté en trois phases jusqu’en 2032. L’heure est à la collecte des fonds. La Bad a mis déjà dans la cagnotte 24,5 milliards de F CFA.
A en croire la représentante de la Bad, ces fonds serviront à la construction de deux stations de dépotage et de traitement des boues de vidange domestiques, une station sur chaque rive de Bamako notamment à Magnambougou et Sotuba et l’équipement des stations à construire, avec près d’une trentaine de citernes pour améliorer la collecte et le transport des boues de vidange domestiques, en vue d’accroître le rendement des stations.
Il faut ajouter le renforcement des capacités des structures en charge de gérer le secteur de l’assainissement au Mali (Dnacpn et Angesem) afin de les rendre plus efficaces à remplir les missions dévolues, la mise en place par arrêté ministériel du Syndicat mixte intercommunal (SMI), la sensibilisation de la population, etc.
Pour la réussite de ce projet, Mme N’Garmin-Ganga a invité à un engagement fort et effectif du gouvernement. Le MEADD Ousmane Koné a indiqué l’ampleur de ce projet créateur des conditions d’un meilleur accès à l’eau potable des populations du district.
“Les eaux usées, on le sait, sont des sources de pollution, par conséquent en découle des maladies de natures diverses. Eu égard à ce constat, il devient, donc pour nous, une impérieuse nécessité de mobiliser le financement pour la mise en œuvre de cette phase prioritaire et de nous projeter dans le futur à travers un document de référence qui est le schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako qui a cours jusqu’en 2032”.
C’est en ces termes que le ministre a interpellé l’opinion et les PTF à s’engager pour la mise en œuvre de ce projet porteur. L’intégration de ce projet, dira-t-il, dans le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala, d’infrastructures d’assainissement structurants (stations d’épurations, des décharges contrôlées et compactées, etc.) dénote de la volonté du gouvernement de trouver des solutions durables pour l’amélioration du cadre de vie du citoyen malien.
Le ministre a salué la ferme volonté des PTF à accompagner le gouvernement à travers le MEADD pour trouver des solutions à cet épineux problème de gestion des déchets. La première phase 2017-2021 du volet assainissement du projet est estimée à 18 milliards de F CFA.
Ousmane Daou
