Eau potable : Au Mali, 1286 villages n’ont toujours pas accès

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Il sera difficile pour le Mali d’atteindre les ODD en 2030 à ce rythme. En effet les statistiques publiées en 2017 sur le secteur eau et assainissement sont alarmantes. Elles font état de 1286 villages, soit environ 5 millions de Maliens qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable.

La problématique a été abordée par le président de la Coalition nationale de la Campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN/Ciepa), Noumoutié Dao, lors d’une rencontre avec de presse en fin d’année 2017.

C’était en présence d’un représentant de la direction nationale de l’hydraulique, Sékou Doumbia, et les membres de sa Coalition. Pour le président de la CN/Ciepa, une organisation de la société civile, l’état des lieux du secteur de l’eau, de l’assaisonnement et de l’hygiène au Mali n’est pas reluisant.

Les chiffres du dernier rapport de l’Etat sont effrayants. L’Etat annonce des efforts dans le secteur. Il parle d’un taux d’accès à l’eau potable de 70 %, 25 % pour l’assainissement et 11 % de l’hygiène en milieu rural. Mais ces efforts sont mitigés, selon la Coalition de l’organisation de la société civile, qui demande à l’Etat de respecter ses engagements.

Pour M. Dao, 1286 villages ou fractions maliennes n’ont aucune source d’eau potable. L’assainissement est encore plus difficile, car le quart seulement de la population y a accès, soit un taux de 25 %.

  1. Dao parle de défécation dans certains de nos villages malgré le taux de 11 % annoncé en milieu rural. C’est énorme, s’indignera-t-il tout en demandant un changement de situation dans la mesure où le Mali s’est engagé dans les ODD qui font de l’accès à l’eau potable une nécessité et non un luxe.

Selon M. Dao l’Etat fait une gestion en pièce détachée du secteur, ce qui fait que le moteur ne démarre jamais. En effet, au Mali l’eau est au niveau du ministère de l’Energie, l’assainissement est au niveau du ministère de l’Environnement tandis que l’hygiène relève de la Santé.

A l’en croire souvent malheureusement dépendant d’une simple invitation émise par un département l’autre se détracte comme si ce n’est pas pour travailler pour le pays. Le président de la CN/Ciepa pointe du doigt le sous-financement du secteur, pour lui l’Etat malien ne met pas les ressources nécessaires pour relever l’immense défi qui se pose.

“Comment comprendre sur un budget d’exécution de 2015 de plus de 2000 milliards seulement moins de 20 milliards ont été alloués à l’eau potable, l’hygiène et assainissement”, s’interrogera-t-il.

Zoumana Coulibaly

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