Au 31 décembre 2019, le Mali enregistre un taux d’accès à l’eau potable de 69,2 % dont de 65,8 en milieu rural et 77,7 % en milieu urbain. Si les efforts sont maintenus dans le secteur, le directeur adjoint de la direction nationale de l’hydraulique Djoouro Bocoum estime que le Mali sera est phase d’assurer un accès universel de tous à l’eau potable d’ici 2030.
“On constate que sur les 20 millions habitants en 2020 il y a à peu près 13 800 000 maliens qui ont accès à l’eau potable“, avait précisé Djoouro Bocoum face à la presse mercredi 17 juin au siège de l’AEDD sur la situation d’approvisionnement en eau potable dans les villes et campagnes du Mali. La rencontre était organisée en marge de la 21e édition de la quinzaine de l’environnement.
Pour le directeur adjoint de la direction nationale de l’hydraulique, beaucoup de chantiers ont été faits en milieu rural qu’urbain pour arriver à ce résultat. L’un des grands chantiers cités par le conférencier, c’est l’opérationnalisation de la première phase du projet structurant d’adduction d’eau potable de Kabala par les autorités en 2019. “Cette première phase a vu la finalisation des travaux de prise d’eau au niveau de la production. Elle a connu aussi le lancement de l’opération des 100 000 branchements sociaux en 2019”.
Cette opération en cours envisage de donner de l’eau aux plus démunis et à des prix abordables soit 20 000 F CFA au lieu de 120 000 le prix normal. Elle concerne Bamako et l’intérieur du Mali où les installations d’eau potables sont gérées par Somagep et Somapep.
Une campagne qui est en marge ajoute le directeur adjoint, du programme social d’urgence présidentielle. En effet, le programme prévoit de donner de l’eau potable à 800 000 personnes supplémentaires chaque année.
Aux dires de M. Bocoum, en plus de Kabala, il y’a aussi beaucoup de projets et programmes dans toutes les Communes du Mali dont de Kayes, Koulikoro et les régions du nord. “Nous venons de réaliser 42 adductions d’eau, rien que dans la région de Koulikoro en une année. C’est une première. Dans cette performance, le secteur a beaucoup de partenaires nationaux et internationaux qui accompagnent l’Etat Mali aussi“.
Si cette tendance actuelle est maintenue, le conférencier se dit ne point douter de l’atteinte de l’accès universel à l’horizon 2030 par le Mali parce que “le budget alloué au secteur de l’eau a été doublé de 2017 à 2018. Nous sommes passées de 1,23 % du budget national à 2,62 % en 2018”.
Certes, les lignes ont un peu bougé à l’échelle national mais force est de reconnaitre que l’écart est toujours constaté entre le milieu rural et urbain en matière d’accès à l’eau potable. Au 31 décembre 2019, le taux d’accès à l’eau potable est de 65,8 en milieu rural et 77,7 % en milieu urbain.
Kadiatou Mouyi Doumbia