Selon la CN-CIEPA la dégradation de la situation de l’assainissement et de l’eau est liée en grande partie au sous financement du secteur.
Dounanké Dao président de la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA/WASH) et ses collègues Bouréhima Tambaraba et Ousmane Kida ont animé le 20 décembre 2019 à leur siège une conférence de presse, une tradition chez la coalition de dresser le bilan de l’état des lieux de leur secteur d’intervention.
Dounanké Dao a eu à présenter la situation de l’eau et l’assainissement au Mali, le budget national alloué à l’eau et l’assainissement, les efforts consentis par l’Etat en la matière mais surtout relever les insuffisances et indiquer les pistes de solutions pour améliorer ledit secteur.
Selon le conférencier, le tableau de l’accès à l’eau potable n’est pas reluisant dans notre pays, sur les 18 millions d’habitants environ 6millions n’ont pas accès à l’eau potable. Au Mali, le taux d’accès à l’eau potable est de 65,9% en milieu rural ; 76%, en milieu semi-urbain et urbain et 68,8% au niveau national (source direction nationale de l’hydraulique /2018). A côté de cela, ceux sont 1242 villages sans point d’eau moderne, et le parc hydraulique non fonctionnel est estimé à 32% soit 8746 points d’eau.
Face à cette situation, la CN-CIEPA lance un cri de cœur car pour Monsieur Dao, cette situation constitue une grande violation des droits humains.
Selon lui, le secteur bien que cité prioritaire par les hautes autorités et malgré les efforts qu’elles y consentent, la société civile estime que l’Etat peut et doit mieux faire. Poursuivant le président de la coalition, soutient qu’il faille d’une part, réviser le budget alloué au secteur eau/assainissement qu’il qualifie d’insuffisant et mal géré.
Concernant le domaine de l’assainissement, Dounanké Dao attire l’attention sur : l’absence de dépôt de transits fonctionnels et conformes ; absence de décharge finale opérationnelle, pas de station de traitement des boues de vidanges dans la capitale, insuffisance d’égout et mini égout, et le taux d’accès à l’assainissement estimé à 32% .
La CN CIEPA considère que la dégradation progressive du secteur est liée en grande partie au sous financement dudit secteur et surtout la mauvaise gestion qu’on fait des fonds attribués à l’assainissement de la ville. En effet, malgré les milliards investis à assainir la capitale, elle continue de crouler sur les immondices, l’une des alternatives serait de créer des points de transformations et de recyclage pour les déchets à en croire le conférencier, chose qui ne peut se faire sans volonté politique.
Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net