Ils doivent identifier les actions concrètes d’une gestion durable du fleuve Niger et de l’ensemble de nos ressources en eau
Sauvegarder le fleuve Niger est au cœur d’un atelier qui a ouvert ses portes, le mardi 26 décembre dernier à l’ex CRES de Badalabougou. Une initiative des départements en charge de l’eau et de l’environnement, la cérémonie d’ouverture des travaux de cette rencontre de trois jours était placée sous la présidence du ministre de l’Energie et de l’Eau, Malik Alhousseini. Cet atelier vise à créer un cadre d’information des décideurs et acteurs sur l’état de dégradation du bassin du fleuve Niger et du déficit hydraulique de l’année en cours, afin d’explorer les voies et moyens pour répondre aux besoins alimentaires d’urgence des populations.
Le thème retenu est « la sauvegarde du fleuve Niger est un impératif ».
Long de 1700 km dont plus de 2/3 au Mali, le Niger ou le Djoliba et ses affluents, et ses bassins jouent un rôle important pour les populations maliennes. Depuis des milliers d’années des populations y sont dépendantes. Cependant, il a été constaté au cours de ces dernières années une baisse des crues et des activités anthropiques, une diminution de la pluviométrie de 20%. Tous ces facteurs ont pour conséquences, entre autres, l’ensablement du lit des cours d’eau, l’assèchement de zones agropastorales, la modification de l’écologie et de l’hydraulicité du fleuve et de ses affluents, la réduction du temps de navigabilité du fleuve, la chute brutale, la disparition de production halieutique et la production agricole des lacs et plaines intérieurs.
Au cours de la rencontre les participants ont abordé plusieurs thématiques. Il s’agit notamment de, les défis du suivi et de la gestion des ressources en eau dans le contexte de changement climatique ; la problématique de l’exploitation minière par dragage dans les lits des cours d’eau ; les mesures de sauvegarde du fleuve Niger au Mali ; les questions institutionnelles et législatives liées à l’eau, l’environnement et les mines.
Selon le ministre de l’Energie et de l’Eau, cette rencontre « est un espace d’échanges et de débats constructifs entre les acteurs sur la problématique de la gestion du fleuve Niger et de ses ressources dans l’optique d’identifier les actions concrètes d’une gestion durable du fleuve Niger et de l’ensemble de nos ressources en eau ». Il a par ailleurs profité de l’occasion pour rappeler l’urgence et la nécessité de remédier au fléau de dégradation du fleuve. « Le défi est de taille et il ne laisse aucune autre alternative que celle de la sauvegarde du fleuve Niger et de ses ressources, pour notre génération et celles à venir » a-t-il souligné. Le ministre n’a pas manqué de remercier le Royaume des Pays-Bas et du Suède pour leur accompagnement à travers les Programmes « Gestion Intégrée des Ressources en Eau(GIRE) », et du Programme de Développement Durable du Delta Intérieur du Niger. (PDD-DIN). Avant de terminer, Malick Alhousseini a invité les participants de s’engager activement dans les discussions pour l’atteinte des résultats qui serviront au préparatif des assises sous régionale et internationale sur le Fleuve Niger.
Mohamed Naman Keita