« La gestion des ordures relève de la compétence des mairies. Malgré tout, quand tout va bien, on applaudi, mais quand ça ne va pas du tout, c’est le ministre de l’Eau et de l’Assainissement qu’on accuse»dixit le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga.
Les ministres Ousmane Sy de la Décentralisation et de la Ville et de l’Eau et de l’Assainissement, Abdoulaye Idrissa Maïga et les représentants de plusieurs autres représentants des Ong et Entreprises nationales, ont répondu à une batterie de questions du modérateur cheick Tidiane Tandjan. Toutes les questions avaient trait au thème du jour : «Regard croisés et synergie d’actions».
Le modérateur Tandja, dans ses questions, a touché du doigt les brûlants problèmes auxquels les opérateurs de projets, dans le domaine de l’assainissement (gestion des ordures) et de l’accès à l’eau potable pour tous, sont confrontés. Il s’en suit alors d’autres questions relatives au transfert de compétences de l’assainissement aux collectivités (mairies). Lequel transfert est aujourd’hui très insuffisant. Ces collectivités territoriales sont sans doute «les gardiens du temple.
En réponse aux questions du modérateur, le ministre Maïga de l’Assainissement a dit ce qui suit : «Ce panel de haut niveau est surtout orienté vers la prise en charge des demandes insatisfaites».Le ministre a insisté à ce que la valorisation des déchets et ordures soit un enjeu pour les opérateurs économiques. «Nous ne doutons point de l’engagement de ces derniers, quant à la transformation de ces déchets et surtout leur valorisation», a-t-il dit.
«L’assainissement est une compétence entièrement transférée aux collectivités territoriales. L’éducation, la santé et l’eau le seront au fur et à mesure que les communes le pourront de façon progressive. Les communes ont fait de leur mieux dans l’assainissement, mais il faut maintenant de l’organisation. Il nous faut trouver un système de gestion efficace des ordures de la ville de Bamako, alors aussitôt, nous en aurons pour toutes les villes du Mali», explique le Ousmane Sy.
S’agissant spécifiquement de la gestion des ordures, le ministre de la Décentralisation et des Villes dira ceci : «Il y a certes un problème de financement, mais il y a plus un problème de civisme qui aggrave ce problème». Les deux administrations, à savoir celle décentralisée et celle déconcentrée doivent être complémentaires et non se rivaliser comme c’est le cas de nos jours. Ce sont là deux compartiments d’une même Maison, «Etat».Le ministre a repris un dicton de M. Kamian selon lequel : «On transfert les compétences, on les déménage pas».
Ce fut ensuite le tour à tour des Ong et opérateurs économiques intervenant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement de déclamer leur acquis et problèmes depuis leur présence aux côtés de notre pays. À commencer par le représentant de l’Unicef qui dira : Sans assainissement, les Objectifs de développement millénaire (Omd) en Santé ne seront pas atteints. C’est pourquoi, l’Unicef a toujours accompagné le Mali pour l’aider à relever ce défi.
Quant au représentant de l’Ong Water-Aid, il affirmera : «Nous, nous travaillons exclusivement dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Nous respectons le fait que l’Onu ait déclaré que l’eau est un droit».
En ce qui concerne le Groupe AFDAM, son représentant dira qu’ils sont surtout intéressés par la valorisation et la transformation des déchets. Mais, il recommande l’intercommunalité dans la gestion des ordures et toute autre activité, sous la supervision du ministère, et que le transfert des compétences soit progressive.
A C
Source : L’œil du Mali