La réflexion sur la relation entre activités humaines et écosystèmes n’est pas récente : elle était déjà présente dans les philosophies grecques et romaines. Mais ce n’est que dans la deuxième partie du XXe siècle qu’elle trouve un début de réponse systématique, pour finalement se traduire au travers du concept de développement durable, progressivement construit au cours des trois dernières décennies du siècle.
Dès 1951, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) publie le premier Rapport sur l’Etat de l’Environnement dans le Monde, rapport précurseur dans sa recherche de réconciliation entre économie et écologie.
Les années 60 ayant été marqués par l’âpre constat que les activités économiques génèrent des atteintes à l’environnement (déchets, fumées d’usine, pollutions des cours d’eau, etc.), le Club de Rome dénonça en 1970 (Halte à la croissance) le danger que représente une croissance économique et démographique exponentielle du point de vue de l’épuisement des ressources (énergie, eau, sols), de la pollution et de la surexploitation des systèmes naturels. A l’époque, la croissance zéro sont prônés, le développement économique et la protection de l’environnement sont présentés comme antinomiques.
A la veille de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement humain de Stockholm (1972), le réexamen des liens entre environnement et développement animé par Maurice Strong, son organisateur, permet d’introduire un modèle de développement économique compatible avec l’équité sociale et la prudence écologique, qui serait basé sur la satisfaction des besoins plutôt que sur une augmentation incontrôlée de l’offre. Le concept d’écodéveloppement est né, repris par le français Ignacy Sachs, qui y voit le moyen de réconcilier le développement humain et l’environnement, indissociables l’une de l’autre, et qui affirme la nécessité de remettre en cause les modes de développement du Nord et du Sud, générateurs de pauvreté et de dégradations environnementales.
La Conférence de Stockholm sur l’environnement humain s’ouvre donc modestement aux questions du développement : elle aboutit à la création du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ; volonté de valorisation des ressources économiques, sociales, culturelles d’une société, notamment celles des groupes les plus vulnérables ».
Moussa E Touré, juriste de l’environnement et de la santé, tél : 76383729, E-mail : moussatoure26@yahoo.fr
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