La problématique de l’orpaillage traditionnel, ainsi que son corolaire de l’utilisation des dragues dans le fleuve Niger et ses affluents prennent de plus en plus de l’ampleur. Pour pallier ce phénomène, plusieurs actions et mesures ont été prises par les plus hautes autorités du pays, mais les efforts des autorités ne suffisent pas, il faut une implication totale de l’ensemble des citoyens. C’est pour cette raison que le Groupement pour le développement du cercle de Kati (GDCK), a voulu jouer sa partition, en organisant un atelier de formation et de sensibilisation à l’endroit des orpailleurs sur les risques et inconvénients liés au dragage du fleuve Niger. Au cours de cet atelier, il est ressorti qu’aujourd’hui, près de 3000 dragages sont illégalement installés sur les fleuves au Mali. Long de 4200 km, le fleuve Niger souffre aujourd’hui à cause de l’ensablement et de la pollution des orpailleurs, des chercheurs de sable et des eaux usées déversées dans le fleuve.
Selon les organisateurs de l’atelier, cette pollution du fleuve Niger a pour conséquence notamment : la rareté de l’eau dans le lit du fleuve ; la pêche de moins en moins pratiquée dans le fleuve Niger, les cultures, maraîchage et la culture irriguée tournent au ralenti, la pollution de l’environnement avec l’accumulation des déchets.
La population s’adonne à la pratique parce que c’est une source de revenus qui permet de lutter contre le chômage. Selon eux, au regard de ces motifs, on ne peut pas interdire ces pratiques, mais il faut mieux organiser le secteur, afin de minimiser ces conséquences. D’où l’importance de la tenue de la présente campagne de sensibilisation des orpailleurs de la commune de Nouga, dans le cercle de Kita, afin de minimiser les risques et inconvénients de la pratique des dragues sur le fleuve Niger et ses affluents.
Lassana FOFANA