Les habitants de Kati et les usagers de la Route Nationale (RN) Bamako-Dakar ont de quoi s’inquiéter. Depuis l’abandon de la carrière de Sirakoro (Commune III) sur la route de Kati, l’endroit est devenu un dépôt sauvage au vu et au su des autorités municipales de la Commune III.
Si aucune disposition n’est prise, la Route Nationale sera entièrement endommagée par l’avancée du dépôt sauvage d’ordures. Ces ordures sans autorisation, transportées à l’aide des véhicules, proviennent de la Commune III du District de Bamako. Les faits sont visibles et donnent à réfléchir quand on sait que ce sont les pauvres usagers et habitants de Sirakoro Doufing qui font les frais de cet acte. Cela est dû à l’incapacité des autorités municipales de la Commune III à gérer ces déchets.
Les conséquences de ce dépôt anarchique sont énormes. Selon un spécialiste du Génie sanitaire, les gaz qui s’échappent de ce dépôt, produisent du SOX (Sulfure d’Oxygène) ; du NOX (Oxyde d’Azote) ; du CO2 (Dioxyde de Carbone) et du CO (Monoxyde de Carbone).
Selon toujours notre interlocuteur, le monoxyde de carbone tue facilement l’homme quand on le respire. Lorsqu’on le respire, il forme un complexe avec le sang appelé carboxyhémoglobine du sang qui est à la base des asphyxies.
Avec cette pollution à grande échelle sur cet axe fréquenté par les gros porteurs, les motocyclistes ne sont pas à l’abri des accidents, car la visibilité est réduite 24h/24 dans cet endroit. Que dire des maladies comme le rhume, la sinusite…
En attendant des mesures drastiques de la part du Gouvernement, les populations meurtries et indignées par cette attitude, doivent encore prendre leur mal en patience. Mais peuvent-elles continuer à risquer leur vie par la faute de l’irresponsabilité des autorités municipales de la Commune III ? Nullement, non. Les responsables de cette Commune doivent impérativement s’assumer.
Mamadou DIALLO «Mass»