Les dégâts matériels des pluies diluviennes du 16 mai dans la capitale du Mali ont été évalués à 6 milliards FCFA après une étude réalisée par la protection civile et un groupe d’experts internationaux. Et cette étude recommande 20 milliards de FCFA pour parer à d’éventuelles inondations d’ici l’horizon 2030.
-Maliweb.net– Le rapport de cette étude intitulé évaluation des pertes, des dommages et des besoins post-catastrophes (PDNA) et les besoins de cadre de relèvement a été présenté, lors d’un point de presse, hier mardi, par le Lieutenant-colonel Cheick Fantamadi Koné. Selon ce dernier, il a été identifié dans le document six secteurs touchés par ces inondations, notamment le secteur d’infrastructure, transport, santé, éducation, eau-hygiène-assainissement et environnement. Il ressort de cette étude que les pertes et les dommages dans ces secteurs ont été évalués à 6 milliards FCFA. Pour y prévenir d’ici l’horizon 2030, l’évaluation a estimé un coût du relèvement de 20 milliards FCFA.
Pour le Lieutenant-colonel Cheick Fantamadi Koné, ce cadre de relèvements servira à identifier les secteurs priorité aires, les projets et les programmes existants dans le pays notamment les secteurs susmentionnés dans le district de Bamako. Il s’agit, selon lui, également d’identifier les mécanismes de financement et les programmes pouvant faire de Bamako, une ville résiliente aux inondations d’ici l’horizon 2030.
Pour rappel, les fortes pluies du 16 mai à Bamako ont entraîné des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale. Le nombre des victimes s’élèvent à 16 morts, environ 2 500 personnes (368 ménages) affectées et plus de 120 maisons détruites ainsi que de nombreux bétails emportés. La protection civile indique que les conseils véhiculés par les autorités relatifs à l’occupation du lit des rivières et des zones inondables n’ont pas été suivis par beaucoup de personnes.
La protection civile a démarré, ce matin mercredi, une formation sur la méthodologie de l’évaluation des pertes, dommages et des besoins post-catastrophes (PDNA) à l’intention de son personnel. La mairie du district, le gouvernorat, le ministère de la sécurité, le commissariat à la sécurité alimentaire et d’autres structures relevant du district Bamako de Bamako sont associés à cette formation. Durant lequel les participants seront formés sur les interventions en cas d’inondations et la prévention des catastrophes naturelles. Les formateurs ou experts vont s’inspirer des exemples de catastrophes produites en Afrique et partout dans le monde pour renforcer les capacités des acteurs du district de Bamako.
La Banque mondiale, l’Union européenne et le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont accompagné techniquement financièrement ce programme. Une table-ronde est prévue dans les prochains jours pour mobiliser les ressources auprès des bailleurs de fonds afin de réaliser le cadre de relèvement, qui fera de Bamako une ville résiliente aux inondations à l’horizon 2030. Les inondations du 16 mai semblent à l’origine de cette prise de conscience des autorités du district.
Siaka DIAMOUTENE/Maliveb.net