District de Bamako : Croisade de la société civile contre l’insalubrité !

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Difficile collaboration entre la Cogiam, Ozone et l’Etat malien

Les ordures ménagères ont envahi la ville des 3 Caïmans, empêchant ainsi la circulation par endroits. Pour dire non à cet état de fait, la société civile sous la houlette de la Coalition Nationale Campagne Internationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CN-CIEPA/Wash) a organisé une journée de plaidoyer pour débarrasser la capitale de ces immondices qui coupent le sommeil aux honnêtes citoyens. C’était le vendredi dernier devant le dépôt de transit de Médine en face du Stade Omnisport Modibo Keita.

Les ordures ménagères constituent des menaces à la survie des populations du district de Bamako. Les immondices ont envahi les goudrons, devanture des écoles et même les cimetières. La circulation a pris un sérieux coup par la présence de ces ordures sur les voies.

Face à ce phénomène jugé inacceptable, la société civile exprime son cri de cœur pour inviter les autorités en charge de l’assainissement à dégager de la ville.

Cette  journée de  plaidoyer a vu la participation des promoteurs de GIE d’assainissement,  des ramasseurs d’ordures, les notabilités, représentants des groupements de GIE du district de Bamako, représentants des collectivités territoriales. Sans faire porter le chapeau à qui que ce soit, le président de la CN-CIEPA a, au nom des organisations de la société civile, tous les intervenants de la secteur assainissement à jouer pleinement son rôle. Car, il y va de la santé des populations qui vivent dans la ville.

« Aujourd’hui, c’est la crise des ordures à Bamako. Nous sommes entrés en guerre contre les ordures. Si nous sommes dans cette situation, nous, organisations de la société civile, disons qu’il est temps d’engager des actions citoyennes pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur cette crise des  ordures », a lancé en substance Dounantié Dao.

 Cet espace de plaidoyer organisé sur les ordures est dire aux plus hautes autorités que la question d’ordures ne peut pas prise au rabais.

Les ordures ont atteint un point culminant en ce sens qu’elles ont envahi  les goudrons, cimentières et devantures des écoles. On ne peut pas rester passif face à cet état, d’où notre plaidoyer. 

Les responsables chargés d’assainissement en CII ont salué  l’initiative de la CN-CIEPA,  qui  selon eux rappelle les autorités en charge de l’assainissement à leurs responsabilités.

La Coordinatrice des GIE d’assainissement  de la CII a étalé les problèmes auxquels sont confrontés les GIE dans leur travail de tous les jours. Ces problèmes ont pour nom : manque de matériels pour la pré collecte des ordures vers les dépôts de transit,  dépôt final. Le dépôt final  de Noumoubougou sensé accueillir les ordures n’est pas aménagé. Ici les populations opposent un niet catégorique. Gare à vous si quelqu’un vous surprend en train de déverser.

Les autorités en charge du secteur assainissement n’accompagnent pas les GIE comme cela se doit. En CII sur les 34 GIE que compte la commune seuls 19 sont fonctionnels.  Tel est le vécu des  promoteurs de GIE en CII, a dit Mme Ramata Camara, Coordinatrice des GIE d’assainissement en CII.

Même son de cloche du côté de Mahamadou Sidibé, président du COGIAM. Pour lui, la solution réside dans la transformation des ordures.  Celle-ci (transformation)   va servir à  autre chose.

Cette journée a eu d’écho favorable auprès d’Ozone Mali dont les camions chargeaient ces ordures pour les déverser a dépôt final.

Par Hassane Kanambaye

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