Difficile collaboration entre la Cogiam, Ozone et l’Etat malien : Les responsables du COGIAM s’expliquent

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Le Collectif des Groupements Intervenant dans l’Assainissement au Mali (COGIAM), étaient face à la presse le samedi 10 mars 2018 à Bamako. Objectif : faire connaitre à la population les difficultés qui existe dans le cadre de leurs collaborations avec l’Etat et l’Ozone. La conférence était animée par le Président du (COGIAM), Bamadou Sidibé. Il était entouré par les membres de ladite structure.

L’assainissement est l’une des questions épineuses que vit la ville de Bamako. Les conséquences de l’insalubrité sont énormes sur la vie de la population. La problématique de la ville de Bamako se caractérise par trois facteurs à savoir la croissance urbaine non contrôlée, l’absence de décharge finale car celle de Noumoubougou est non opérationnelle et l’insuffisance du nombre de dépôts de transit dont la plupart n’est pas aménagée. Pour répondre à l’équation inquiétante de l’assainissement de la ville des trois caïmans, un regroupement du nom de  Collectif des Groupements Intervenant dans l’Assainissement au Mali (COGIAM), a été crée en 1996 regroupant plus de 200 Groupement d’Intérêt Economique (GIE). Cette structure entendait œuvrer dans la dynamique d’un assainissement durable dans la ville de Bamako. Malgré l’existence de cette structure, l’Etat Malien a signé en 2014 une convention avec une société marocaine du nom d’Ozone pour dit-on « Rendre Bamako ville propre ». Et c’est le jour de la signature du contrat qu’ils ont informé le COGIAM d’adhérer à ce contrat toute chose que les responsables n’ont pas accepté. Aux dire du Président du COGIAM, Bamadou Sidibé, l’histoire a montré depuis la signature du contrat entre l’Etat et l’Ozone, qu’une seule structure ne pouvait pas assainir la ville de Bamako. Après avoir constaté les difficultés d’assainissement par Ozone, une réunion s’est tenue entre le COGIAM et le ministère des Collectivités Locales dont le premier relève. Cela a permis de faire des propositions entre les acteurs mais il existe toujours des points de désaccord du protocole. Ces points concernent le recouvrement et la modalité de paiement. Sur ces deux points, le COGIAM  a fait savoir « Suite à nos échanges, il est impérieux de souligner que la non prise en compte de nos préoccupations relatives au recouvrement des frais de prestation pour services rendus par la cellule en lieu et en place des GIE est une entorse au fonctionnement des GIE, les membres du COGIAM avons décidé de ne pas signer le document de protocole de collaboration à la forme actuelle ». Toutefois, le Président du COGIAM, Bamadou Sidibé dit être disposé, au nom de son regroupement, à une franche collaboration dans un partenariat gagnant-gagnant et qui protège leurs intérêts. Aussi, dit-il, il ne peut y avoir de solutions à la salubrité de Bamako sans une décharge finale qui est, selon lui, le premier maillon essentiel. Appuyant les propos de son président, Malaye Sidibé, était très remonté contre l’Etat en témoigne ces propos : « En 2022 l’Etat aura payé plus de 72 milliards à Ozone sans qu’elle ne puisse assainir Bamako. Ozone a été créé pour faire disparaitre les GIE.» Et son collègue Mamby Kéita d’enfoncer le clou : « Nos dirigeants soutiennent Ozone, pour preuve la Chine a fait une donation de 6 véhicules pour l’assainissement et l’Etat a donné ces véhicules à Ozone au détriment des autres. Nous ne serions pas d’accord qu’on travaille et qu’une autre cellule vienne recouvrer à notre place ». Dans les jours à venir le COGIAM entend faire des sensibilisations pour se faire entendre et en cas de non satisfaction ils entameront des actions dont un arrêt de service.

Sidiki Dembélé

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