Difficile accès à l’eau potable dans les zones d’insécurité : Les ONG tirent la sonnette d’alarme

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A l’instar d’autres pays de la sous région, le Mali a célébré, le 22 mars 2016, la journée mondiale de l’eau. Cette journée a été saisie par la Coalition Nationale pour la Campagne Internationale pour l’Eau potable et l’Assainissement EWP/WASH (CN-CIEPA) et l’ONG WaterAid pour briser le silence sur l’accès difficile des populations des zones d’insécurité du Mali à l’eau potable. Pour relever ce défi, les  deux organisations, en partenariat avec la Direction nationale de l’hydraulique, ont organisé, hier mardi, une conférence de presse au centre Djoliba sur le thème : «Accès à l’eau et crise sécuritaire».

Pour manifester leur solidarité envers les populations des zones d’insécurité du Mali où la quasi-totalité des infrastructures hydrauliques ont été détruites  par les forces obscurantistes et alerter les pouvoirs sur leur souffrance, la Coalition Nationale pour la Campagne Internationale pour l’Eau potable et l’Assainissement EWP/WASH et l’ONG WaterAid ont entamé leur célébration commémorative de la journée mondiale de l’eau par une conférence de presse tenue, le mardi 22 mars 2016, sur le thème : «Accès à l’eau et crise sécuritaire». Selon le président de la CN-CIEPA, Dounantié Daou, le choix de ce thème est de faire en sorte que les pouvoirs publics puissent garantir l’accès à l’eau potable dans les zones d’insécurité aujourd’hui boudés par les acteurs et les partenaires techniques et financiers. A en croire le conférencier, ces populations sont déjà éprouvées par la crise sécuritaire et il ne faut pas que l’insécurité soit un facteur pour décourager les partenaires et les services techniques.

Aux dires du chargé à la communication de WaterAid, Issiaka Sangaré, la crise sécuritaire de ces dernières années a enregistré la destruction massive des infrastructures d’eau dans les zones d’insécurité du Mali. Toute chose, selon lui, qui a limité les actions des organisations internationales humanitaires qui fuient l’insécurité. Pourtant, ajoute-t-il, il n’y a pas de développement sans eaux. «Nous appelons le gouvernement à assurer la sécurité de tous les acteurs engagés sur ce terrain pour l’accès des populations des zones d’insécurité à l’eau potable», a lancé Issiaka Sangaré.

Pour sa part, le Directeur national de l’Hydraulique, Yaya Boubacar, a appelé tous les acteurs concernés à fédérer leurs efforts pour relever le défi.

Au cours de cette conférence de presse, des témoignages ont aussi été faits par les représentants des populations de Bourem, Taoudeni et Tonka qui ont décrit les souffrances subies par les habitants de ces localités pour avoir de l’eau potable.

Youssouf Z KEITA

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Journée internationale de l’eau

La SONATAM offre un forage d’une valeur de 14 millions de FCFA aux habitants de Banconi

A l’occasion de la 24ème Anniversaire de la Journée mondiale de l’eau célébrée chaque 22 Mars, la direction de la Société nationale de tabac et allumettes du Mali (Sonatam) a procédé à l’inauguration d’un forage d’une valeur d’environs 14 millions de FCFA offert aux habitants de Banconi-Djanguinèbougou en Commune I du District de Bamako. La cérémonie d’inauguration a enregistré la présence du directeur général de la SONTAM, Youssouf Traoré, le représentant du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Sory Ibrahim Coulibaly, du 3ème adjoint du maire, Oumar Sidi Aly, des notabilités et des groupements de femmes bénéficiaires.

Selon le directeur général de la Sonatam, Youssouf Traoré, ce projet de forage  premier du genre qui a couté à sa structure environs 14 millions de FCFA s’inscrit dans son programme d’investissement communautaire en tant qu’entreprise citoyenne. Les travaux de construction dudit forage ont été conduits par l’entreprise Hydro-Mali. Dans son intervention, le  3ème adjoint du maire, Oumar Sidi Aly a relevé que ce forage va réduire considérablement la problématique d’accès à l’eau. Selon lui, les femmes et les jeunes filles du quartier passaient beaucoup plus de temps à la fontaine à la recherche potable. Pour lui,  avec cette adduction d’eau, la Sonatam vient de  prendre en charge une part belle de la souffrance des populations de Banconi-Djanguinèbougou. Quant à la représentante des femmes bénéficiaires, Nana Traoré a tout d’abord remercié les responsables de la Sonatam pour le don. Pour elle, toutes les femmes de la zone se réjouissent de cette donation car, dira-t-elle, l’eau est source de vie et de santé. Pour sa part, le représentant du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Sory Ibrahim Coulibaly a noté que la présente cérémonie est pleine de signification car elle consiste à offrir ce bien vital qu’est l’eau potable à la population en cette période de forte chaleur avec son corollaire de forte demande en eau. Pour lui, cette infrastructure d’eau potable démontre toute l’importance que la Sonatam accorde à la problématique de l’accès à l’eau potable des couches les plus vulnérables et témoigne son attachement à les soutenir dans des moments difficiles. Par ailleurs, il a également invité les bénéficiaires à prendre soin de ces installations en vue d’en assurer sa pérennité.

Moussa Dagnoko

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