Diafarana Kô : Transformé en Diafarana ‘’woulou-woulou’’

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Déplorable, mais ce constat est bien réel : le Diafarana koh, aménagé récemment à des millions de francs, s’est transformé en égout. Cela est malheureusement dû à une négligence, venant surtout de la population environnante

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On se rappelle encore le grand tintamarre organisé à l’occasion de l’inauguration du marigot de Diafarana et ce, sous la présence des plus hautes autorités de notre pays, à commencer par le chef de l’Etat. On se rappelle encore les nombreuses expressions de joie qui pleuvaient ce jour-là. C’est la fierté d’un de nos patrimoines qui était à l’honneur. Si l’aménagement du marigot de Diafarana offrait une belle vue les mois passés, tel n’est actuellement plus le cas. En effet, après son embellissement, ce marigot faisait la fierté des habitants des quartiers comme Bolibana et Dravela. Mais, malheureusement, ce sont ces mêmes habitants qui ont transformé ce lieu en un endroit nauséabond. L’on ne s’efforce plus de creuser des fosses et les eaux usées sont directement versées dans le marigot. L’eau ne s’écoule dorénavant plus normalement mais « s’infiltre » plutôt à travers les déchets qui y abondent. En plus des sachets et eaux usées, ce sont les animaux morts qui y sont jetés. Le désarroi des passants est grand. « On est obligé de se boucher le nez en passant tellement cela sent mauvais », nous confie cette habitante de Bamako Coura. Le pire est que ces odeurs et saletés ne semblent déranger personne du voisinage. La BIM elle non plus n’y échappe pas. Si la devanture de la banque offre un visage enjolivant, un tour à l’arrière de la cour est plus que décevant. L’on découvrira une forêt en cours de formation.

Des ilots commencent même à se former dans le canal, des herbes çà et là. C’est par conséquent un véritable nid de moustique qu’est actuellement le Diafarana koh. Ce fruit des millions de nos francs est détruite par une population pour le bien être de qui l’endroit a été aménagé. Le marigot est en train de recouvrer cet aspect qui lui était sien avant son aménagement.  La conscience des habitants est donc interpellée afin qu’il soit une fierté pour les Bamakois.

Saly KANE

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