Le mardi dernier, dans la salle de conférence du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, la coordinatrice du système des Nations Unis et le ministre Soumeilou Boubey Maïga ont signé le Programme d’Appui à la Gestion de l’Environnement et la Promotion du Développement Durable au Mali (PAGEDD). Objectif : prendre à bras le corps les défis liés aux changements climatiques. C’était en présence du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement et des ambassadeurs accrédités au Mali.
Le coût global du financement de ce programme se chiffre à 2,982 milliards de francs CFA dont 1,575 milliards déjà disponibles. Et cela grâce à un partenariat fécond entre le PNUD et le gouvernement de la République du Mali.
Ce nouveau programme (PAGEDD) permet, entre autres, de : contribuer à la prise en compte de l’environnement et des changements climatiques dans les politiques et stratégies nationales, régionales et locales. S’y ajoutent, la promotion de la communication pour un changement de comportement, le renforcement des capacités de l’Agence de l’environnement et du développement durable. Ce, afin de lui permettre d’assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des conventions de Rio et bien d’autres accords et traités ratifiés par le Mali en matière d’environnement.
Selon la coordinatrice du système des Nations Unies et non moins représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement au Mali (PNUD), Mbaranga Gasarabwe, ce programme est en accord avec la conférence de Cancun. Laquelle conférence relève que les changements climatiques constituent l’un des plus grands défis de notre temps. Toutes les parties doivent par conséquent mettre en œuvre des actions de coopérations à long terme prenant en compte l’atténuation, l’adaptation, les financements, le développement et le transfert de technologies, en vue du renforcement des capacités.
Pour Mbaranga Gasarabwe, cette signature est une réponse à la demande du gouvernement du Mali afin d’intensifier l’accompagnement dans le secteur de l’environnement.
A cet effet, elle a lancé un appel à tous les partenaires à considérer cette nouvelle initiative comme un cadre fédérateur qui accueillera, volontiers, sous la coordination du gouvernement malien, toute assistance disponible pour accompagner le Mali dans la mise en œuvre du PAGEDD dans notre pays.
Par ailleurs, Mbaranga Gasarabwe renchérit : « la gestion de l’environnement ne peut être traitée, indépendamment, des autres questions de développement. Pour sa part, le ministre Tiémoko Sangaré de l’Environnement et de l’Assainissement a souligné que ce programme vise à apporter des réponses aux défis auxquels le Mali doit faire face dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et la promotion du développement durable.
A l’en croire, le PAGEDD sera opérationnel à travers cinq objectifs. A savoir : la prise en compte effective de l’environnement et du changement climatique dans les politiques et stratégies au niveau national, régional et local (CSCRP/PDESC/..) et dans les projets/programme sectoriels. Et cela, en vue d’une culture de communication et de plaidoyer en faveur de l’environnement et du développement durable pour un véritable changement de comportement. Tout en mettant en place un mécanisme de partenariat et de mobilisation des ressources internes et externes. Avec à l’appui, le renforcement des capacités de coordination et de suivi de l’Agence de l’environnement et du développement durable.
Quant au ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, M Soumeylou Boubeye Maiga, avec une enveloppe globale de 2, 982 milliards de francs CFA dont 1,575 milliards déjà, disponible, le PAGEDD va permettre au département de l’Environnement et de l’Assainissement de répondre, efficacement aux défis liés aux changements climatiques et au développement durable.
« C’est un projet structurant qui vise à mettre en place un partenariat technique de qualité devant aboutir à la mobilisation de ressources auprès des différents mécanismes de mise en œuvre des conventions sur l’environnement », indique le ministre Soumeylou. Avant de féliciter le PNUD pour la promptitude et le dynamisme avec lesquels il a répondu à l’appel.
Il a, en outre réitéré la détermination et l’engagement, sans faille du gouvernement malien, à mettre en œuvre l’ensemble des activités du PAGEDD.
Oumar Diakité
