Afin de mettre fin au dépotoir anarchique d’ordures sur la voie principale de Samé, la population a manifesté son ras-le-bol. Ainsi, filles et garçons sortis, en grande masse, ont procédé à la mise en place de barricades stoppant tout ce qui bouge. C’était ce vendredi, 20 juillet 2012 depuis l’aube jusqu’aux environs de 14h.
L’objectif de ces barricades était de manifester leur mécontentement et obliger les autorités en charge de l’assainissement à agir sans délai. Pour faciliter la fluidité de la voie et offrir un cadre de vie plus meilleure aux citoyens.
La gestion du dépotoir d’ordures situé sur la route de Samé devient de plus en plus préoccupante. Il faut rappeler que depuis bien des années, des démarches ont été entreprises par les populations de ce quartier, qui ont tant souffert, auprès des autorités en vue d’évacuer ces ordures hors de la ville. Mais ces efforts ont été vains et les ordures en y demeurant constituent aujourd’hui un obstacle majeur pour l’épanouissement de tous. Apparemment ces autorités semblent moins se soucier du bien-être de sa population. Alors que, qui parle d’assainissement parle de santé, d’autant plus que la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie doivent être l’affaire de tous.
Conscients de l’impact très négatif de ces ordures sur le bien-être de la population et d’autres problèmes qu’elles peuvent engendrer, à savoir l’accident de la circulation routière, les jeunes de ce quartier, très décidés se sont rassemblés ce matin aux environs de 05h30, juste après la prière pour mettre des barrières sur la route et priver tous les usagers du passage sans aucune distinction. Une façon de manifester leur mécontentement et obliger les autorités à agir sans délai. Ils parlaient tous le même langage, “On en peut plus, trop c’est trop et on ne bougera pas tant que ces ordures ne seront pas ramassées“. Ce message semble être bien entendu car les autorités de la police aussi bien que d’autres usagers, après avoir eux-mêmes fait le constat ont communiqué avec les jeunes puis aux personnes en charge de l’assainissement.
Ainsi, après 07 h et demi d’horloge de manifestation, une délégation a été envoyée par le maire de la commune III sur le lieu pour demander à ces jeunes de libérer le passage tout en leur garantissant que le travail sera fait dans un délai de 10 jours.
En attendant, une chargeuse et trois camions bennes ont commencé à travailler dès ce jour vendredi. Et puis précise la délégation, cinq autres camions bennes viendront en appui. C’est ainsi que les manifestants ont accepté de retourner chez eux en attendant le délai promis.
A suivre donc.
Mamadou BALLO
Stagiaire