Dégradation des forêts au Mali : Le cri du cœur des acteurs de la protection de l’environnement

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De 1960 à 2014, notre pays a perdu 82% de ses réserves forestières, révèle la secrétaire technique adjointe du Groupe national de travail sur la gestion durable des forêts et la certification forestière, Mme Kanouté Fatoumata Koné. Cette information a été donnée avant-hier lundi 15 juin 2020, à la faveur d’une conférence de presse. C’était à l’occasion de la quinzaine de l’environnement.

 Au Mali, 3 686 889 d’hectares de forêts classées se sont dégradés de 1960 à nos jours. Face à cette dégradation, le groupe national de travail GNT tire la sonnette d’alarme. Et la quinzaine de l’environnement est une bonne occasion pour cette structure dont la mission est de promouvoir la gestion durable des forêts à travers l’exploitation des ressources naturelles tout en répondant correctement aux exigences économiques, sociales et environnementales.

Pour rappel, la quinzaine de l’environnement est célébrée du 5 au 17 juin de chaque année au Mali. C’est la 21ème édition de ladite quinzaine qui en est cours. Dans le cadre des activités d’information et de sensibilisation de cette édition, le groupe national de travail GNT a jugé nécessaire d’attirer l’attention des Maliens sur les dangers qui guettent notre nature.

Créé suite au constat alarmant de la déforestation en 2015, le GNT, soucieux du bien-être de l’environnement, est constant dans son rôle de veille. C’est pourquoi, il ne manque pas d’occasion pour rappeler aux Maliens de veiller à la forêt. C’est dans cette optique que la secrétaire technique adjointe a animé une conférence de presse le lundi 15 juin 2020, au siège de l’Aedd. A cette occasion, elle a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation excessive des forêts classées du Mali.

Selon Mme Kanouté Fatoumata Koné, en 54 ans (1960-2014), le Mali a perdu 82% de ses forêts classées. Cette dégradation est due, aux dires de Mme Kanouté, à de nombreux facteurs. « L’extension des surfaces agricoles, la reconstruction d’infrastructures, l’urbanisme, l’orpaillage, les feux de brousse, l’exploitation du bois et des produits forestiers non ligneux, la pressions du bétail » pour ne citer que ceux-ci.

Cette conférence a été une occasion pour la secrétaire technique adjointe de lancer un cri du cœur à la faveur des forêts. « Les acteurs du secteur forestier, réunis au sein du GNT, lancent un appel aux citoyens du Mali pour la protection des forêts », déclare-t-elle. Car, indique-t-elle, les forêts ont toujours joué et continuent de jouer un très grand rôle dans la vie des maliens.

Mme Kanouté rassure de leur engagement pour la protection des forêts. Cependant, elle déplore le manque de ressources humaines de son groupement bien qu’il soit un groupe multi acteurs. A l’en croire, le personnel pour des Eaux et Forêts, toutes catégories confondues, ne vaut pas 900 personnes pour tout le pays, y compris le personnel administratif. Pour elle, ce personnel est insignifiant par rapport aux défis qui se posent aux Eaux et Forêts.

Oumar SANOGO

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