Les changements climatiques intervenus au cours de cette dernière décennie constituent un impact infaillible sur notre agriculture. Pour éradiquer cette situation précaire, une campagne de pluies provoquées régulièrement devrait nous assurer l’autosuffisance.
Notre disette temporelle est en partie liée au retard et à la rareté des pluies ces derniers temps. C’est dans cette perspective que le gouvernement malien de concert avec ses partenaires étrangers ont élaboré une campagne de pluies provoquées. Toutefois, les paysans ne comprennent pas beaucoup cette approche et déplorent le fait que cette prétendue campagne de pluies provoquées se lance tardivement et vient souvent submerger leurs cultures déjà avancées. D’autres encore plus sceptiques se refusent de croire à un tel miracle. Soutenant que seul Dieu peut nous donner de la pluie à temps voulu et qu’aucun homme (fut-il sorcier) ne peut provoquer de la pluie sur terre. Certainement ce projet de pluies provoquées au Mali est absurde. On sait bien que les mois de Juillet, Août et Septembre sont les moments propices dans le domaine pluviométrique dans notre pays. Alors si leur stratégie (financée à coup de milliards de FCFA) ne fait pas défaut, pourquoi ne pas provoquer les pluies à temps voulu ? Bref, cette absurdité accable autant nos paysans qu’ils refusent systématiquement de croire à la campagne de pluies provoquées au Mali. Pour l’ordinaire, les pluies étaient tombées dès Mai, mois pendant lequel les semences commençaient, probablement dès le 15 Mai. Néanmoins le retard pluviométrique prend de l’ampleur chaque année. Cela a entraîné la disette temporaire en milieu paysan et à la cherté des vivres à l’intérieur de notre pays. Ce qui est inquiétant, car nous dépendons tous des ressources agricoles. S’il y a réellement une stratégie de pluies provoquées au Mali, le gouvernement malien doit donner la preuve aux paysans qui attendent impatiemment les pluies et cela, d’ici le mois de Juin 2011. Cette théorie, si elle est réaliste et fiable, doit être un moyen efficace de nous assurer l’autosuffisance.
Ibréhima DIAMOUTENE
LES EFFETS DES PREMIERES PLUIES HIVERNALES
Les caniveaux d’écoulement débordent à Banconi
En l’absence d’un vrai projet d’assainissement devant couvrir toute la ville, Bamako est devenu une agglomération où les ordures et les hommes cohabitent dangereusement. Déjà l’hivernage s’annonce dans une situation très critique dans les quartiers Banconi.
Certes, Bamako ne ressemble en aucune ville du monde, malgré le fait qu’elle soit une capitale. Cela par le simple fait qu’à Bamako, les Bamakois s’intéressent si peu du bien-être de leur environnement dont ils dépendent pourtant. Dans les quartiers Banconi qui retiennent notre attention, les caniveaux-poubelles ont déjà commencé à déborder vers les routent suite à la pluie qui est heureusement tombée sur la ville des trois caïmans, dans la nuit du 14 au Dimanche 15 Mai 2011. Ces caniveaux-poubelles ont échoué dans leur course de projection effrénée de ses décombres dans le marigot boueux de Banconi-Djanguinebougou. L’aspect actuel de ce marigot est sinistre. La route goudronnée reliant celle de Koulikoro à Djalakorodji est déjà atteint par cette insalubrité à laquelle on continue de faire fi. Les marigots et le fleuve Djoliba qui sont de plus en plus menacés par cette situation devraient être protégés, car ces ordures vont toutes se projeter dans le fleuve emblématique de notre capitale, pour ensuite nuire à notre santé et à celle de tous ceux qui dépendent du fleuve Niger en Afrique. Si d’ici peu de temps rien n’est réalisé, on est sûr de patauger dans la boue et dans les décombres en pleine hivernage. A cet effet, les populations riveraines des routes cibles seront les premières victimes. Ce qui interpellent nos autorités compétentes à relever ce défit à temps.
Ibréhima DIAMOUTENE