Les événements du 22 mars 2012 qui ont facilité l’occupation de la partie nord du pays par des groupes armés sont à la base de la crise politique, économique, humanitaire et sécuritaire dans le pays. Cette situation a amené le gouvernement à réviser la loi des finances de 2012. Dans cette révision, ce sont les secteurs de l’eau et de l’assainissement qui sont les plus affectés soit 94% de leur budget.
La situation économique du pays a été fortement impactée par la crise politique et sécuritaire que vit notre pays. La mutinerie du 22 mars 2012 qui a abouti à la démission du président de la République, ATT est à l’origine de la suspension de l’aide des bailleurs au gouvernement. Depuis, nous assistons une contraction de l’activité économique qui fait que les ressources internes du pays ont baissé de 16% et le pays est rentré en récession avec un taux de croissance révisé de moins 1,2% contre 5,3% en 2011.
Le taux d’inflation s’élève à 5% contre 3,5% en 2011 du fait de la hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers. Pour atténuer l’impact de ceux-ci sur le fonctionnement de l’Etat, le gouvernement de la transition a fait de la défense, l’organisation des élections en 2013 et les actions humanitaires en faveur des personnes déplacées une priorité.
En priorisant ces secteurs, le gouvernement a procédé à la révision de la loi des finances de 2012. Dans cette révision, ce sont les secteurs de l’eau et de l’assainissement qui sont les plus affectés soit 94%.
Selon les projections du gouvernement, la part du secteur de l’eau pourrait se stabiliser autour de 2,6% entre 2013-2015. Mais avec la complexité de la situation, il n’est pas évident que cela soit. Ce qui pourrait avoir un impact sur l’atteinte des objectifs du millénaire en matière d’eau et d’assainissement. Même si les coupures d’eau potable ne se font pas sentir en cette période d’hivernage, les populations des centres urbains doivent s’attendre à ce scénario après la fin des pluies.
Dans le domaine de l’assainissement, nous constatons l’incapacité des élus locaux à faire face à la situation. Puisque ne bénéficiant pas d’aide de l’Etat et des partenaires. En attendant, ce sont des montagnes d’ordures qui éliront domicile dans la capitale.
Dans ces moments difficiles, les populations et les élus communaux doivent se concerter pour aider l’Etat à trouver une solution pour minimiser les risques de santé que cela peut causer. Moussa SIDIBE