COP21: le projet d’accord exposé aux 195 délégations

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COP21: le projet d'accord exposé aux 195 délégations
Le ministre des Affaires étrangères et président de la COP21 Laurent Fabius, entouré de François Hollande et Ban Ki-moon, lors de la présentation de l'accord final le 12 décembre 2015 au Bourget. REUTERS/Philippe Wojazer

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dévoilé ce samedi midi les grandes lignes d’un projet accord finalisé aux 195 délégations étrangères présentes au Bourget depuis quinze jours. Celles-ci doivent ensuite l’adopter, dans la journée, lors d’une deuxième séance plénière, ce qui n’exclut pas la poursuite d’ultimes négociations bilatérales. François Hollande a également pris la parole au nom de la France, qui « conjure » la communauté internationale de faire « le pas décisif » en signant désormais cet accord.

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Six ans après le rendez-vous manqué de Copenhague, les intenses tractations pour limiter le réchauffement de la planète étaient toutes proches samedi de la ligne d’arrivée avec la présentation d’un projet d’accord final aux délégations de 195 pays réunies près de Paris. Au terme d’une relecture ligne par ligne, la présidence de la conférence sur le climat (COP21) a annoncé dans la nuit la finalisation d’un texte de compromis.

→ Mis en ligne, il est consultable et téléchargeable en anglais pour le moment, sur le site de la COP21.

Un projet d’accord universel, différencié et contraignant

Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et président de cette COP, a présenté ce projet d’accord en fin de matinée lors d’une première séance plénière, après traduction dans les six langues de l’ONU.

« Nous voici presque au bout du chemin, et sans doute au début d’un autre », a commencé par déclarer Laurent Fabius. Le ministre, les larmes aux yeux, a poursuivi : « J’avais annoncé une méthode faite d’écoute et de transparence » pour que « chaque partie puisse être entendu et comprise ». « Plusieurs ministres facilitateurs nous ont permis de trouver des compromis, je les remercie. »

« Nous sommes parvenus à un projet d’accord ambitieux et équilibré qui reflète la position des parties », a déclaré Laurent Fabius. « Ce texte que nous avons construit ensemble constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat qui permettra à chaque délégation, à chaque pays de rentrer chez soi la tête haute et avec des acquis importants », a-t-il continué avant d’entrer dans les détails : « Le projet d’accord est différencié, juste, durable, juridiquement contraignant », a-t-il ensuite dévoilé, précisant que le texte, « universel », vise à contenir le réchauffement « bien en-deça » de 2°C et « s’efforcer de le limiter à 1,5°C, ce qui permettrait de réduire significativement les risques et les impacts liés au changement climatique».

« Un nouvel objectif chiffré doit être défini au plus tard après 2025 », avec un bilan des progrès tous les cinq ans. S’il est adopté, ce texte sera un « véritable tournant historique », s’est-il encore félicité.

Hollande : «il n’y aura pas de sursis possible»

Car tout n’est pas encore terminé. Le texte doit encore être approuvé, dans la journée, par l’ensemble des Etats-parties représentées à Paris. Après l’intervention de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, le président français François Hollande a pris la parole.

« Le texte est à la fois ambitieux et réaliste […] Il accorde aux plus vulnérables les moyens qui ont été promis […] Il fixe des mécanismes de révision essentiels pour la crédibilité de l’accord », s’est exprimé le chef de l’Etat. « Si vous le décidez, ce texte sera le premier texte universel de l’histoire des négociations climatiques », a solennellement dit François Hollande.

« Un espoir considérable s’est levé, le monde s’est levé, pas seulement dans cette salle », veut croire le président français, qui a mis un dernier coup de pression : « Il n’y aura pas de report, il n’y aura pas de sursis possible.L’accord décisif pour la planète, c’est maintenant et il ne tient qu’à vous », a-t-il fini, exhortant la communauté internationale de faire « le pas décisif » en signant cet accord : «  La France vous conjure d’adopter le premier accord universel pour le climat », « toutes les conditions sont réunies et elles ne le seront plus avant longtemps », a insisté François Hollande.

 

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